Dans la brume écarlate

Une jeune fille, majeure mais gothique (c’est important), n’est pas rentrée chez elle. On retrouve une flaque de sang sur une tombe au cimetière du Père Lachaise -une grosse flaque, beaucoup de sang, mais pas de corps, ni de traces. Et le lendemain, un corps est repêché dans la Seine -un corps totalement exsangue mais sans lien avec le sang du cimetière. Pendant ce temps, dans un camp (improvisé) de réfugiés syriens, le jeune Taleb a perdu la trace de sa petite soeur Noura… Pas de doutes: le commissaire Mehrlicht (bourru, grossier, pas beau, fan de Questions pour un champion et toussant plus qu’un vieux diesel) va avoir du pain sur la planche. Ajoutez à cela un Paris baignant en permanence dans le brouillard, et des remerciements de l’auteur adressés à Mary Shelley, Oscar Wilde et Bram Stoker, et vous aurez tout de suite compris dans quelles eaux baigne ce thriller parigot, efficace et parfois amusant dans l’ironie permanente de son personnage principal: entre enlèvements de femmes, vampirisme et atmosphères gothiques (on y revient), Nicolas Lebel donne à son commissaire et sa bande une aventure au moins originale dans le ton et l’ambiance, même si ses thrillers sont plus à ranger du coté de Maxime Chattam ou de Franck Thilliez que de Fred Vargas.

de Nicolas Lebel, Éditions Black Lab/Marabout, 320 pages.

7

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