ça sentait l’oignon depuis quelques semaines. Et la sauce a fini par tourner aigre pour le Mirano Brussels… Le nouveau concept du samedi, installé depuis février dans les mythiques murs du Mirano Continental, rend donc les armes. Frustration. Surtout dans le chef de Christophe Bertelli. Avec son compère des soirées Plastic, il endossait, depuis décembre dernier, la direction artistique des samedis:  » On ne fonctionnait que sur une jambe. Je suis arrivé avec une vingtaine de propositions d’aménagements pour le club, sachant qu’à mon sens, les gens attendent davantage qu’une simple production musicale. Mais les gestionnaires du Mirano nous ont faits lanterner encore et encore. Ma patience a des limites. Ils n’ont pas voulu dépoussiérer ce que j’appellerais le Jurassic Mirano, un lieu que tout Bruxelles connaît déjà et où il faut désormais une plus-value pour attirer du monde. »

Gagnant avec ses soirées Plastic, détonant cocktail d’art et d’électro pointue, Christophe Bertelli jette donc l’éponge, quittant  » un navire vieillot qui prend l’eau » et n’ayant  » pas envie de couler aux côtés de gens qui ne veulent pas rafistoler l’embarcation« . Au-delà de cette liberté d’aménagement brimée dans l’£uf, le Mirano Brussels a probablement péché par sur-ambition. Quand un DJ Hell secoue les platines devant une salle à moitié vide, on se dit que des affiches tatouées d’onéreux DJ’s internationaux ne peuvent forcément pas tenir la route à long terme. Même le portefeuille des Folies Bourgeoises, dont les promoteurs furent à l’origine de cet éphémère concept, aura craqué sous le sceau de la raison.  » Mais le line-up était aussi en partie à notre charge financière. Ce départ nous coûte très cher puisque nous devons payer des artistes comme Carl Craig ou Steve Bug qui resteront finalement chez eux« , nuance Christophe Bertelli.

Reste maintenant au Mirano à dénicher la perle rare, celle qui remplira sa piste circulaire comme l’ont fait pendant 6 ans les soirées Dirty Dancing du duo Serra-Cosy Mozzy. « J’ai appris que pour faire tourner un club, il faut être totalement maître des murs« , confesse encore Bertelli. Contacté, Paul Sterck, l’emblématique gestionnaire du Mirano, clairement mis en cause par l’équipe sortante, se borne à regretter mollement le départ du concept, en préparant activement, assure-t-il, la prochaine saison. Tant mieux, car Bruxelles sans le Mirano du samedi, c’est un peu moins Bruxelles. l

G.V.

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