Cary Grant, de l’autre côté du miroir

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Documentaire de Mark Kidel.

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« Tout le monde voudrait être Cary Grant. Moi aussi », avait-il un jour plaisanté. Beau gosse au sourire ravageur, play-boy d’Hollywood, l’homme croisé chez Alfred Hitchcock (dont il était l’acteur préféré), Howard Hawks et Frank Capra, celui-là même qui a inspiré à Ian Fleming le personnage de James Bond, n’a pas eu une vie aux allures de long fleuve tranquille. Quasiment orphelin à onze ans quand son père fit interner sa mère dans une institution psychiatrique et s’en alla refaire sa vie ailleurs, Grant a même résolu ses fêlures identitaires avec des séances de psychothérapie sous LSD, clés d’une introspection salutaire et d’une sérénité nouvelle. Partant d’une autobiographie jamais publiée, dans laquelle il partageait ses pensées et ses doutes, et des nombreuses images tournées par le comédien (au cinéma et dans ses petits films de famille très personnels confiés par sa fille et sa… cinquième épouse), Mark Kidel explore son monde intérieur. De la troupe d’acrobates à la découverte des États-Unis, de l’homme du peuple à l’homme du monde. Un portrait très psychologique et intelligemment mené.

J.B.

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