Né en 1947, Joost Swarte est à la fois relativement méconnu du grand public et une star internationale dans de nombreux milieux. Si tout commence par le crayon, notre Hollandais s’est depuis longtemps évadé du papier.

LA BD. Il publie à la fin des années 60 ses premières BD sous haute influence de la presse undergound. Fan de Crumb, ami de Willem, collaborateur de Spiegelman, il reste un fer de lance de cette génération de libertaires, peu féconds mais toujours inspirés. En 1977, alors qu’il dirige une exposition à Rotterdam consacrée à Hergé, il crée l’appellation « Ligne Claire » -définition d’un dessin au contour net, au trait noir, et des couleurs en aplats, sans ombrages ni dégradés- et « Style atome » -une esthétique futuriste et optimiste marquée par les fifties. Il en reste la parfaite incarnation.

L’ART MODERNE, HUMANOÏDES ASSOCIÉS (1980)

SWARTE 30/40, FUTUROPOLIS (1980)

SWARTE, HORS-SÉRIE, FUTUROPOLIS (1984)

PASSI, MESSA (3 TOMES), FUTUROPOLIS (1985)

COTON ET PISTON (3 TOMES), CASTERMAN (1995)

LEPORELLO, GLENAT (2010)

JOOST SWARTE NOUS A CONFIRMÉ LA SORTIE FUTURE D’UNE QUASI-INTÉGRALE CHEZ DENOËL GRAPHIC.

LE DESSIN. Joost Swarte s’est rapidement tourné vers l’illustration, pour différents supports, très rarement pour la pub: illustrations, couvertures, pochettes de disques, affiches, expositions… Il a créé en 1985 sa propre maison d’édition, Oog en Blik, remplie de sérigraphies, de cartes postales, de portfolios… Swarte est l’un des plus puissants narrateurs en une case du monde de l’illustration. Il est aussi considéré comme un maître en typographie, un art dans l’art dont il est l’un des esthètes.

SWARTE COLLABORE RÉGULIÈREMENT AVEC LA PRESSE: HUMO EN BELGIQUE, LIBÉRATION EN FRANCE ET SURTOUT THE NEW YORKER AUX ETATS-UNIS, RÉFÉRENCE MONDIALE EN LA MATIÈRE.

LE DESIGN. La BD ne fut pas le premier amour de Joost Swarte: il fit en réalité des études de design industriel, et reste un graphiste passionné de technicité -passion qui transpire dans ses BD et dessins. Son goût de l’art moderne et de l’abstraction, baigné de pop art, s’est exprimé dans d’innombrables objets, meubles et scénographies.

DIE SCHLAGFELD, SA FAMEUSE « TABLE CAROTTE », EN VERRE ET SOUTENUE PAR DES PIEDS EN FORME DE CAROTTES, POINTES VERS LE HAUT.

LES VITRAUX DU COUVENT SAINTE-CÉCILE, À GRENOBLE, DOMICILE DES ÉDITIONS GLÉNAT.

LA SCÉNOGRAPHIE ET LE DESIGN INTÉRIEUR DU SPECTACULAIRE MUSÉE HERGÉ, À LOUVAIN-LA-NEUVE, LUI-MÊME DESSINÉ PAR L’ARCHITECTE CHRISTIAN DE PORTZAMPARC

DANS L’EXPO-VENTE TRAFIC, JOOST SWARTE PRÉSENTE 7 SCULPTURES EN BOIS DU « VÉLO À QUATRE VENTS ».

L’ARCHITECTURE. Joost Swarte a dessiné de nombreux logements dans le très chic quartier du Joordan, à Amsterdam, mais aussi une piscine à Breda, un théâtre et un Palais de Justice à Haarlem, et vient de finir une cuisine. Aux jeux des références, il cite lui-même et souvent Le Corbusier, le Bauhaus ou De Stijl.

LE THÉÂTRE TONEELSCHUUR À HAARLEM RESTE SA CRÉATION LA PLUS COMPLÈTE. ENTAMÉ EN 1996, INAUGURÉ 8 ANS PLUS TARD, JOOST SWARTE EN A CONÇU TOUS LES RECOINS DANS LEURS MOINDRES DÉTAILS: ARCHITECTURE, DESIGN, DÉCORS, LUMINOSITÉ, SONORITÉ. SANS DOUTE SON GRAND îUVRE.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content