Beyoncé

« Homecoming: The Live Album »

Sans prévenir, Beyoncé a donc sorti la semaine dernière un nouvel album, live cette fois. Une surprise? Pas complètement. Cet enregistrement était attendu. Pour cause, il est le témoignage de ses deux concerts historiques, livrés l’an dernier, dans le cadre du festival Coachella. À plus d’un titre, la prestation de Beyoncé y fut extraordinaire. De par son gigantisme qui a redéfini ce que l’on pouvait attendre d’un concert de festival. Mais pas uniquement. La dimension culturelle que lui a donnée Beyoncé a également impressionné – « Beyoncé plus grande que Coachella », insistait le New York Times. Plus qu’un concert, l’aînée des Knowles en a fait une ode à la culture afro-américaine -en particulier, celle présente dans les Historically Black Colleges and Universities, les universités américaines historiquement noires- et au féminisme, multipliant les références tout au long du show.

Raccord avec cette profusion, la version mp3/streaming d’ Homecoming est bourrée jusqu’à la gueule: une quarantaine de morceaux, pour quasi autant de hits en cascade, retravaillés pour l’occasion. S’il peut s’écouter tel quel, il se passe malgré tout difficilement des images du documentaire, produit et diffusé par Netflix. Relativement basique sur la forme, il alterne les extraits de Coachella -pétaradants-, et des bouts de répétitions, où Beyoncé est à la fois au centre et en retrait (ses explications et confessions en voix off, presque fantomatique). Avec la litanie habituelle sur le dépassement de soi et le travail acharné qui permet de « réaliser ses rêves »; mais aussi une vision de la communauté (ici afro-américaine) et du rôle que chacun peut y jouer. Puissant.

Distribué par Sony. Documentaire disponible sur Netflix.

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