Bernadette chéné

© HOMMAGE BLEU, 2000 © BERNADETTE CHÉNÉ

Jusqu’au 25 mars prochain, la Galerie La Forest Divonne revient sur près de 30 années (1989-2016) de création opérée par Bernadette Chéné. La pratique de cette plasticienne française (1947) prend sa source dans les avant-gardes de la seconde moitié du XXe siècle. Comme l’écrit Gaëlle Rageot-Deshayes, Conservatrice du Patrimoine: « De l’art minimal elle retient l’élément modulaire et le principe sériel, de l’Arte Povera une attention portée à la dialectique entre la nature et la culture, du mouvement Supports/Surfaces son dessein d’éprouver les mécanismes de la sculpture, du Process Art son désir de s’effacer au profit du matériau. » Le tout pour une exposition qui vaut le détour, ne serait-ce que pour son usage intensif du papier journal, matériau qu’elle affectionne tout particulièrement. On notera que Chéné aime à faire entendre un sens oublié du mot « journal », celui d’une ancienne unité de surface correspondant au terrain labourable par un attelage au cours d’une journée. Cet entrelacs du spatial et du temporel restitue la subtilité de l’approche. Autre possibilité pour mesurer le talent: visiter le site de l’artiste dont la sobriété ne trahit pas le propos. À travers de nombreuses images d’installations in situ, on prend la mesure du dialogue qui se noue entre les intentions de l’artiste et les espaces dans lesquels elle intervient. On goûte également la simplicité de ses encres qui témoignent d’une fascination pour les agencements et les matières du quotidien.

WWW.BERNADETTECHENE.COM

M.V.

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