Bai kamara jr.

« The Mystical Survivors and Some Rare Earthlings Vol 1 »

DISTRIBUÉ PAR PIAS. LE 19/04 AU BOTANIQUE.

8

On fait pas mal de cas de soulmen US à la Charles Bradley ou Gregory Porter revitalisant une musique ayant connu son apoplexie dans les années 60/70. À raison puisque ce style difficilement démodable ramène des émotions refusant le factice d’une époque saturée de superficialité réseauteuse. Si l’éternel retour d’une culture par les enfants du pays qui l’a instaurée tombe sous le sens, son appropriation par autrui reste périlleuse. Tout cela pour affirmer combien cet album de Bai Kamara Jr. est une réussite musicale et morale, généreuse en nombre de chansons proposées -quinze- comme dans les sensations de plaisir et d’intimité garanties. Ce fils d’ambassadeur né en 1966 en Sierra Leone a grandi en Afrique puis en Grande-Bretagne, d’où la diction anglophone parfaitement mariée à son timbre black chaud boulette. Depuis un quart de siècle en Belgique -où il a notamment travaillé avec Vaya Con Dios-, Kamara s’inspire visiblement d’Al Green et de Curtis Mayfield pour polir ses enregistrements à l’ancienne, cuisinés en analogique. Cette rondeur sonore profite aussi de cuivres et de choeurs pour porter aux anges des mélodies immédiates (Good Day, It Might Just Work), avec une charge funky toujours présente, même lorsque l’afro-acoustique introduit le propos (If You Need Some Time). Résultat? Un disque fortement régénérateur.

PH.C.

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