Angel Olsen

© GETTY IMAGES

« Whole New Mess »

Albums de reprises, compilations, disques perdus, lives en tous genres et autres fantaisies… Depuis que le confinement et le chômage technique leur sont tombés dessus, beaucoup d’artistes semblent avoir sorti les fonds de tiroir pour occuper le terrain et éviter de se faire oublier. Avec deux chansons originales seulement, sur papier, le nouvel Angel Olsen ressemble un peu à ça. Une relecture vaine et opportuniste de son dernier album. Mais Whole New Mess, qui a été enregistré avant lui, ne maquille pas All Mirrors. Il le déshabille. Le met à nu. Retour à la case départ. La fille du Missouri va mal. Elle s’est séparée de son mec et a perdu pas mal d’amis. Elle se pose beaucoup de questions, écrit des chansons et part les travailler à The Unknown, l’église catholique que Phil Elverum (Mount Eerie) et le producteur Nicholas Wilbur ont convertie en studio d’enregistrement dans la petite ville d’Anacortes. Elle les immortalise en solitaire avec sa guitare acoustique. Puis, quelques mois plus tard, les décline de manière nettement plus grandiloquente accompagnée d’un orchestre à cordes et de synthés. Olsen avait pensé sortir les deux disques ensemble avant de se raviser. Elle publie aujourd’hui avec Whole New Mess son premier véritable album solo depuis 2012 et Half Way Home. Autant All Mirrors avait pu laisser des fans sur le carreau, autant son pendant dépouillé étincelle dans la simplicité et se présente comme le moyen idéal de se réconcilier avec la demoiselle de Saint-Louis. La singer-songwriter, qui a légèrement modifié les titres de ses chansons, s’y révèle dans son plus simple appareil. Fragile. Mentions spéciales à (New Love) Cassette, Lark Song et ( We Are All Mirrors). Angel leur donne des ailes…

Angel Olsen

FOLK Distribué par JagJaguwar/Konkurrent.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content