African queen

© Lorna Simpson, Collection privée

Moins connue qu’un Jeff Wall, Lorna Simpson mérite pourtant que l’on s’y intéresse avec autant de ferveur. Tout comme le Canadien, cette photographe américaine, née en 1960, déploie depuis les années 80 une oeuvre conceptuelle d’une rare exigence. Ce qui la caractérise: indubitablement la mise en évidence des mécanismes narratifs et le rôle crucial accordé au spectateur. Née à Brooklyn, Simpson place également les questions de race, de culture et de genre au centre de son travail. Nombreuses sont les pièces qui abordent la thématique de la représentation du corps noir à travers différents médiums: du collage au portrait, en passant par la photographie et la vidéo. On notera que celles-ci sont très souvent accompagnées de textes dont la signification est ouverte plutôt que frontalement politique. Bien vu également, le choix de supports d’impressions atypiques, comme le feutre, qui modifient totalement le rendu d’une image. On adore ses Photo Booths, ensembles composés de photos trouvées et de dessins, ou encore la brillante série Riunite & Ice, variations autour d’un même portrait d' »African queen » somptueuse et intemporelle. Tout cela fait de Simpson une artiste de premier plan.

Chaque semaine durant l’été, Gros plan sur un artiste essentiel de la scène plastique afro-américaine.

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