Adam Green

« Engine of Paradise »

Pour être honnête, on avait un peu perdu Adam Green ces dernières années. Le farfelu crooner new-yorkais, jadis petit prince de l’anti-folk, s’était investi corps et âme dans Aladdin, sa vision moderne et forcément décalée des Mille et Une Nuits. L’ex-Moldy Peaches n’en avait d’ailleurs pas fait qu’un disque. Il en avait aussi profité pour réaliser un film au casting farfelu (Devendra Banhart, un MGMT, Macaulay Culkin…) et aux décors en carton et accessoires en papier mâché… Le truc, bricolé et tordu, mettait notamment en scène la famille dysfonctionnelle du jeune héros et une princesse nymphomane. Green washing. Enregistré à Brooklyn avec Loren Humphrey et distribué par 30th Century Records, le label de Danger Mouse, son nouvel album Engine of Paradise bénéficie des contributions de Florence (and the Machine) Welch et de Jonathan (Foxygen) Rado. Il s’accompagne aussi d’une bande dessinée de plus de 150 pages ( War and Paradise) disponible et téléchargeable gratuitement sur son site Internet. Le dixième album du bonhomme explore avec excentricité les relations entre les humains et les machines. Escape from This Brain traite avec vulnérabilité d’anxiété. Le single Freeze My Love parle de romance en ligne. Dans Engine of Paradise, la vie après la mort est une affaire de disque dur. Classe, distinguée, cette nouvelle livraison ramène en attendant aux arrangements soignés et aux pop songs orchestrées de l’Adam chanteur de charme. Ce Sinatra surréaliste et défoncé des années 2000. Quitte à ce que ce soit avec un petit et surprenant côté turc ( Gather Round). L’ancien acolyte de Kimya Dawson n’est pas encore de retour au sommet (pour preuve ce Reasonable Man totalement inutile) mais il est assurément sur la bonne voie.

Distribué par 30th Century Records.

7

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