Critique | Livres

Voyage en Satanie, tome 1

DESCENTE AUX ENFERS | Chefs de cordée de ce véritable voyage au bout de l’enfer, Fabien Vehlmann, au scénario, et le tandem Kerascoët, au dessin et à la couleur, trouvent le ton juste et forcent le respect par leur subtile maîtrise du mélange des genres.

VOYAGE EN SATANIE, TOME 1, DE VEHLMANN & KERASCOËT, ÉDITIONS DARGAUD. ***

DESCENTE AUX ENFERS | De l’importance du pitch en cette rentrée BD sursaturée: y a pas à dire, celui de Voyage en Satanie éveille autrement l’intérêt que, au hasard, celui du nouveau Jean-Claude Servais, à base de cerfs qui brament et de sauvageonne nue -ben tiens- dans les bois. Soit. Une expédition s’enfonce dans les entrailles de la Terre à la recherche d’un jeune scientifique persuadé de pouvoir démontrer l’existence de l’enfer grâce aux théories darwiniennes. Il y a là, notamment, Charlie, la petite soeur du disparu, Lavergne, l’éditeur des folles théories de celui-ci, et puis aussi l’abbé Montsouris, spéléologue averti qui voit tout ça d’un mauvais oeil et tente en vain de freiner la témérité des uns et des autres… Chefs de cordée de ce véritable voyage au bout de l’enfer, Fabien Vehlmann, au scénario, et le tandem Kerascoët, au dessin et à la couleur, trouvent le ton juste et forcent le respect par leur subtile maîtrise du mélange des genres, ce Voyage en Satanie évoluant idéalement entre comique léger, fausse naïveté et fantastique noir aux accents carrément flippants. A l’improbable confluent entre Jules Verne et Neil Marshall (The Descent), le premier volet insolite d’un diptyque qui promet.

N.C.

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