Top-cases (1/6): Le Plop, point de chute idéal

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Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Chaque semaine, décryptage express d’un gimmick graphique propre à l’univers de la BD. Cette semaine: le Plop.

Quoi

Un code graphique né pour représenter la surprise ou la sidération, et devenu au fil du temps le point de chute idéal et final de bien des gags, même mauvais.

Origine

On le croise dès le début du XXe siècle dans les « comic pages » des journaux américains, et surtout dans les « how-to books » d’Edwin George Lutz, premier auteur à avoir proposé, dès 1913, de véritables manuels de dessin, de What to Draw and How to Draw It à Animated Cartoons. Dans Practical Graphic Figures, en 1925, Lutz décrit cet effet « renversant » où l’on ne devine plus que des pieds et quelques traits de mouvement comme « un des bons moyens de finir une histoire en images de bande dessinée« , surtout si elle tient de la screwball comedy à la Tex Avery et des BD à l’humour expressif. Dès 1929, Segar, par exemple, en use et en abuse dans Popeye.

Anecdote

En 1949, le dessinateur Pepo crée le personnage de Condorito, inspiré du Condor, emblème national, réponse à l’animation impérialiste de Walt Disney. Les strips et gags de Condorito connaîtront un succès phénoménal sur tout le continent. Des gags qui ont la particularité de se finir le plus souvent par cet effet souligné par une onomatopée: « Plop!« . L’expression a été à ce point utilisée qu’elle est entrée dans le langage courant au Chili. La première galerie chilienne consacrée à l’illustration, à la bande dessinée et au graphisme s’appelle d’ailleurs Plop!

(avec l’aide précieuse du magasin-magazine La Crypte Tonique)

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