Critique | Livres

La BD de la semaine: Lastman, tome 6

Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Difficile de ne pas commencer l’année en bouclant la précédente par une série qui marquera probablement la décennie BD.

La BD de la semaine: Lastman, tome 6

Si vous suivez toujours, impossible en effet de ne pas fermer 2014 en même temps que la série Lastman, dont ce sixième tome sorti avant les fêtes (merci pour elles) clôt effectivement le premier cycle. Remarquable à bien des points de vue, comme on l’a souvent souligné ici, ce manga à la française offre donc une dernière ration de combats, de bons mots et de pistes scénaristiques à ses déjà nombreux fans, sans oublier comme il se doit un twist énorme au bout de ces 200 pages, lui-même suivi d’un saut dans le temps de dix ans, histoire de nous allécher en attendant déjà la suite. Des codes puisés dans les mangas autant que dans les séries US, parfaitement avalés, digérés et réinventés à la française par Vivès et ses complices, lesquels ont tenu leur promesse, jusque-là folle dans le franco-belge: pondre six tomes de 216 pages en deux ans. Un nouveau cycle équivalent est déjà écrit, et sortira probablement dans la foulée voire en même temps que le jeu de baston annoncé pour juin prochain, sans oublier l’adaptation animée, qui elle aussi ne saurait tarder. Au-delà de la manière et de cette stratégie marketing ébouriffante pour le secteur, rappelons surtout que Lastman est d’abord une excellente BD, surtout lorsqu’elle revient à ses fondamentaux installés dès le premier tome, à savoir la Vallée des Rois et les combats épiques. Le sens de la répartie, de l’action et du cadrage du trio y trouve son meilleur terrain d’expression. Lastman boucle cette première boucle avec l’un de ses meilleurs opus, moins épileptique que les deux précédents. Vivement 2015.

  • DE VIVÈS, BALAK ET SANLAVILLE, ÉDITIONS KSTR/CASTERMAN, 216 PAGES.

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