Critique | Livres

Castro

HISTOIRE | De Fidel Castro, on retient surtout la barbe, le cigare et la casquette kaki vissée sur le front. Une image derrière laquelle peut se cacher un homme plutôt méconnu et complexe.

CASTRO, DE REINHARD KLEIST, ÉDITIONS CASTERMAN. ***

HISTOIRE | De Fidel Castro, on retient surtout la barbe, le cigare et la casquette kaki vissée sur le front. Une image derrière laquelle peut se cacher un homme plutôt méconnu et complexe. Ainsi, on imagine difficilement le jeune Castro, du haut de ses 13 ans, inciter les ouvriers de son père à partir en grève pour obtenir un meilleur salaire. Devenu avocat, c’est depuis les salons de la jeunesse dorée cubaine qu’il met au point l’attaque d’une caserne en compagnie de compagnons peu aguerris à la lutte armée. L’attaque, qui s’effectue à l’aide de limousines américaines et d’armes de fortune, se soldera par de nombreux morts chez les assaillants et plusieurs années de prison pour Castro, avant un exil au Mexique. En 1958, de retour à Cuba, Castro prend le maquis en compagnie de Guevara. C’est à cette époque que Karl Mertens, un jeune journaliste allemand, croise la route du Lider Maximo. Très vite, le reporter est fasciné par le mouvement révolutionnaire dont il va devenir un des témoins privilégiés. A l’aide de nombreux flash-backs, c’est à la fois l’histoire personnelle de ce jeune journaliste et l’histoire de Castro que retrace cet ambitieux roman graphique. Entre fiction et biographie historique, l’ouvrage en noir et blanc de Reinhard Kleist arrive à placer le lecteur au centre d’un des seuls mouvements révolutionnaires qui semble avoir gardé une petite part de romantisme. C’est du moins ce que laisse supposer cette prenante évocation de la révolution cubaine.

V.G.

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