Critique | Livres

Binky Brown rencontre la Vierge Marie

Binky Brown est à la fois une autobiographie sans concession, une oeuvre ambitieuse d’une quarantaine de planches, le pendant parfait des obsessions sexuelles assumées d’un Crumb.

BINKY BROWN RENCONTRE LA VIERGE MARIE, DE JUSTIN GREEN, ÉDITIONS STARA. *****

Il est presque impensable que le monde de l’édition francophone soit passé à côté de Binky Brown, publié aux Etats-Unis en 1972. A la lecture de la préface signée Art Spiegelman, on réalise que cette grande BD à la couverture criarde constitue le chaînon manquant entre Robert Crumb et Maus, rien de moins. Binky Brown est à la fois une autobiographie sans concession -à une époque où l’on attendait d’un auteur qu’il cachât les détails de sa vie derrière le voile pudique de la fiction-, une oeuvre ambitieuse d’une quarantaine de planches -lorsqu’on dépassait rarement la taille du strip ou d’une courte histoire-, le pendant parfait des obsessions sexuelles assumées d’un Crumb. Car Justin Green souffre profondément de ses troubles obsessionnels compulsifs. Il raconte son parcours névrosé dans un style visuel incroyable de détails et d’énergie, d’invention et de force.

V.D.

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