« Les Ailes du désir », l’opéra rock au Jacques Franck

© Philippe Grignard

Du 29 au 30 mars, le centre culturel Jacques Franck propose « Les Ailes du désir » de Joël Grignard. L’opéra rock, inspiré du film de Wim Wenders, mélange la danse contemporaine, la musique et la vidéo.

Dans le cadre du Festival de danse d’Ici et d’Ailleurs, Joël Grignard, metteur en scène, propose sa création, Les Ailes du désir. « Un opéra rock dansé, de sa propre description. Il y a à la fois des danseurs, des musiciens, un jeu d’acteurs, des vidéos, une acrobate… c’est un spectacle pluridisciplinaire. » Pour réaliser ce projet, le metteur en scène s’est entouré de quinze personnes: six musiciens, cinq danseurs, un DJ et trois techniciens, « plus l’équipe du Jacques Franck, signale-t-il, ça fait encore cinq personnes« .

Les Ailes du désir est inspiré du film homonyme de Wim Wenders, sorti en 1987. L’intrigue se situe à Berlin, avant la chute du Mur. Deux anges descendent sur Terre et se rendent compte que les humains habitant dans l’enceinte de Berlin-Est connaissent de nombreuses souffrances et difficultés. Un des anges tombe amoureux d’une trapéziste. Après qu’ils ont consommé leur amour, l’ange perd son immortalité, prix à payer pour ressentir ces sensations que connaissent les humains. Au centre de la pièce, « il y a cette contradiction entre la souffrance que les êtres humains peuvent vivre et les anges qui, eux, n’ont pas la possibilité de ressentir les émotions« . Grignard revendique une recréation: « L’idée n’est pas de relater le film. Pour moi, la pièce est plus une vision actualisée et une interprétation différente de l’oeuvre de Wenders. J’ai voulu planter l’histoire dans un autre contexte en accentuant le côté urbain de la vie des êtres humains. »

Joël Grignard a décidé d’user de projections vidéo dans son opéra rock. Pour sa première création au Jacques Franck, Convulsions, le metteur en scène n’y avait pas eu recours par crainte que le public passe à côté de l’émotion et soit accablé par un trop-plein d’informations. « Ici, on a essayé de remettre la vidéo au même niveau que la musique sans saturer les gens. Quand on parle de Berlin, du ciel, il y a tout de suite l’envie d’élargir le décor et le moyen le plus facile pour le faire, c’est une photo. Il y a également un tulle sur lequel l’image vient s’imprimer. Cette technique permet de passer d’un monde à l’autre et c’est ce que l’on fait en passant du monde céleste au monde réel, de Berlin-Est à Berlin-Ouest. » Pour Joël Grignard, « la vidéo nourrit l’histoire« .

Les Ailes du désir est la seconde création de la Compagnie dEPOT214, dans le cadre des résidences d’artistes organisées par Jacques Franck. « Cela fait partie d’une politique de soutien à la création, dans les missions des centres culturels« , explique Thierry Van Campenhout, son directeur. Le centre offre ainsi aux artistes un soutien financier, un accès privilégié et prioritaire aux salles ainsi que tout le support de son équipe technique. Tout en portant une attention particulière aux artistes locaux. « Ce qu’on ne fait pas, c’est accueillir des spectacles qui font des tournées internationales. Ce n’est pas notre propos. On est vraiment dans le soutien à la création et à la diffusion d’artistes de Saint-Gilles, de Bruxelles et plus généralement de la Communauté Française… de Belgique. »

Les Ailes du désir sera présenté les 29 et 30 mars au centre culturel Jacques Franck.

Plus d’informations: www.lejacquesfranck.be.

Julie Mouvet (stg)

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