Durant les fifties, le réalisateur de L’Empire Contre-Attaque tournait de la propagande anti comic-books!

Où Irvin Kershner n’a pas toujours été du côté clair de La Force, Grave Encounters a l’air vraiment bidon, D*Face marie mort et pop-art, et The Year Punk Broke, ceux qui n’écoutaient pas 2 Unlimited avaient des trous aux genoux…

Décédé l’an dernier, Irvin Kershner restera pour plusieurs générations un grand nom de la pop-culture, du simple fait que c’est lui qui réalisa l’Empire Contre-Attaque, toujours considéré comme le meilleur épisode des aventures galactiques de la famille Skywalker et de tous ses amis. Le bonhomme n’a pourtant pas toujours été du côté clair de La Force puisque dans sa jeunesse, en 1955, il mit même en scène des petits films de promotion/propagande CONTRE l’industrie du comic book; accusée de dévoyer la blonde jeunesse du droit, besogneux et chrétien chemin de la vie en lui étalant sous les yeux bon nombre de brunes pulpeuses, zombies et autres héros alcooliques. Les films viennent d’être tirés de l’oubli par une bande de geeks et valent bien évidemment leur pesant de kitsch!

http://blastr.com/2011/04/empire-strikes-back-direc.php

Dans notre grande série « salut les couillons », voici Grave Encounters, un nouveau film d’horreur qui peut se résumer très simplement par l’idée d’un mash-up bête à manger du foin entre Blair Witch Project 1, Rec et Paranormal Activity. Le pitch : une équipe de télé-réalité spécialisée dans le paranormal s’enferme pour une nuit dans un asile d’aliénés désaffecté et ça déconne. C’est tout et dans le même genre mais en vrai, on vous conseille donc plutôt de trouver sur le web l’émission britannique Most Haunted with The Happy Mondays, nettement plus drôle, notamment grâce à l’immortelle vanne de Bez: « esprit, si tu n’es pas là, hulule deux fois ». Et le hibou d’y aller : « Hou-hou » et tous les protagonistes d’hurler après leur maman et le petit Jésus…

http://trailers.apple.com/trailers/independent/graveencounters/

Souvent comparé à Bansky, D*Face n’en a ni le génie, ni la conscience politique, ni le mystère. Venu de la pub, le street-artist n’en développe pas moins un certain style, hanté par la mort et le pop-art. A l’occasion de sa première exposition à Los Angeles, aPOPcalyptic, le NY Mag nous présente rapidement son travail.

http://nymag.com/daily/entertainment/2011/04/dface.html

1991, The Year Punk Broke, c’est un documentaire séminal à l’origine seulement paru sur VHS et prétendant qu’au début des nineties, une nouvelle vague punk, la deuxième, submergea le rock. C’est oublier un peu vite que la deuxième vague punk fut californienne et tapageuse dès 1981 et c’est surtout faire l’amalgame entre l’énergie crue du punk et le nihilisme nettement mieux nourri du GRUNGE, genre dont il est ici vraiment question puisque The Year The Punk Broke s’intéresse surtout à Sonic Youth chez Geffen, Nirvana, Babes in Toyland, etc… Comme le dit l’article de Fluctuat, cela tient à la fois du document mais aussi de l’auto-célébration d’une génération rock toujours mal considérée par les plus vieux qui n’y ont pas trouvé grand-chose de saillant ainsi que par les plus jeunes, pour qui tout cela se résume souvent à ce loser de Kurt Cobain se grillant la cervelle parce que ne supportant plus le succès (lol!). Trentenaires jadis chevelus et troués aux genoux, pour vous, ce film, c’est évidemment toujours ZE madeleine de Proust ULTIME! A moins qu’à l’époque, vous ne rouliez pour 2 Unlimited.

http://musique.fluctuat.net/blog/48626-reedition-d-un-document-incontournable-du-punk-rock-des-90-s.html

Serge Coosemans

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