Vengeance et musique punk au BIFFF

Si le BIFFF est avant tout un festival dédié au fantastique, il demeure aussi un excellent endroit pour voir d’autres genres issus du monde entier. La preuve avec le thriller irlandais et la comédie délurée japonaise qui suivent…

S’il s’agit avant tout d’un festival dédié au fantastique, il demeure aussi un excellent endroit pour voir d’autres genres issus du monde entier. La preuve avec le thriller irlandais et la comédie délurée japonaise qui suivent…

Savage est le premier film du jeune cinéaste Brendan Muldowney. L’histoire est celle de Paul qui se fait violemment agressé un soir alors qu’il rentre chez lui. Il tente alors de se reconstruire mais il est de plus en plus pris par la volonté de se venger. L’oeuvre a quelques allures de Straw Dogs de Sam Peckinpah. Le metteur en scène irlandais propose un film avec une fin pessimiste et sanglante. Toutefois, il s’agit avant tout d’un thriller psychologique très bien mené. Portant un regard inquiétant sur notre société d’aujourd’hui et plus particulièrement sur la violence qui s’est banalisée, Muldowney parvient à interpeller le téléspectateur qui ne ressortira pas totalement indemne de la scène finale. Le cinéaste parvient pourtant à placer une forme d’humour noire dans certaines scènes, ayant le chic de faire décompresser la salle notamment avec le mouton se faisant poignarder. Dommage par moments que le film contienne des moments trop clichés ou perturbant la fluidité de la narration. Mais pour une première, Muldowney signe une jolie réussite.

Le cinéma asiatique a toujours eu un penchant pour créer des bizarreries. Fish Story n’échappe pas à cette règle. Le pitch est déjà très décalé : en 2012 (ça ne s’invente pas !), une météorite va frapper la Terre. L’espoir de l’humanité pourrait bien se placer dans une chanson punk des années 70. L’oeuvre est une gentille comédie au récit totalement déstructuré où les clins d’oeil à la musique rock ou aux films catastrophes font souvent mouche. La décomposition de la narration risque de perdre le spectateur en chemin. Yoshihiro Nakamura a toutefois la bonne idée de réaliser un épilogue rendant le tout nettement plus clair. Le récit perd en intensité lorsque les différents membres du groupe de musique créent la musique  » Fish Story « . Dommage pour ces quelques longueurs mais l’oeuvre, par son côté décalé toujours présent et l’absurdité de son histoire, ravira sans problème un large public. 2012 est attendu de pied ferme.

Aucune date de sorties n’est actuellement prévue pour ces deux films.

Benoît Ronflette (Stg)

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