Rentrée ciné: les 14 films qu’on attend le plus

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, Ad Astra de James Gray, La Fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti, Gemini Man d’Ang Lee…

Portrait de la jeune fille en feu

De Céline Sciamma. Avec Adèle Haenel, Noémie Merlant, Luàna Bajrami. Sortie le 02/10.

Plus de dix ans après Naissance des pieuvres, le film qui les révélait l’une et l’autre, Portrait de la jeune fille en feu consacre les retrouvailles fort attendues de Céline Sciamma et Adèle Haenel. La réalisatrice de Bande de filles y fait une incursion dans le film d’époque, puisque la France corsetée du XVIIIe siècle offre un cadre austère à la relation rapprochant bientôt une jeune peintre (Noémie Merlant) et celle dont elle doit réaliser le portrait de mariage à son insu (Adèle Haenel)… Et signe une oeuvre vertigineuse, transcendant les contraintes du genre pour donner à son propos un écho résolument contemporain, non sans réussir à cerner dans un même tourbillon le feu de la passion amoureuse naissante et l’écho ravi comme troublé de son souvenir. C’est dire s’il y a là aussi, porté par deux actrices en état de grâce comme par un élan créatif souverain, un geste de cinéma incandescent et sensuel, sans conteste le plus beau film qu’il soit donné de voir en 2019… J.F.Pl.

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J’ai perdu mon corps

De Jérémy Clapin. Sortie prévue le 06/11.

C’est l’incontournable rendez-vous animé de la rentrée. Grand Prix archi mérité de la Semaine de la Critique cannoise en mai dernier, Cristal du meilleur film à Annecy dans la foulée, le premier long métrage du Français Jérémy Clapin devrait mettre tout le monde d’accord début novembre dans les salles belges. Soit, dans un univers poétique et urbain qui donne le vertige, celui des plus intenses épiphanies, l’histoire de la main tranchée d’un jeune homme qui s’échappe d’une salle de dissection, bien décidée à traverser la ville afin de retrouver son corps. Adaptée du livre Happy Hand de Guillaume Laurant, une merveille d’animation bourrée d’idées sensibles, longue rêverie magique d’une puissance émotionnelle rarement tutoyée ailleurs! N.C.

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Ad Astra

De James Gray. Avec Brad Pitt, Tommy Lee Jones, Liv Tyler. Sortie le 18/09.

On l’attendait à Cannes, c’est finalement la Mostra de Venise qui aura la primeur d’ Ad Astra, le film de science-fiction de James Gray, défloré sur le Lido avant d’atteindre les écrans belges quelques jours plus tard. L’incontournable Brad Pitt (également coproducteur de l’affaire) y campe un astronaute parti aux confins de l’univers à la recherche de son père disparu, en quelque épopée spatiale aux aspirations existentielles… Avec le réalisateur de The Yards aux commandes, tous les espoirs sont permis… J.F.Pl.

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A Rainy Day in New York

De Woody Allen. Avec Elle Fanning, Jude Law, Selena Gomez, Timothée Chalamet. Sortie prévue le 18/09.

Terminé dès 2017 mais empêché de sortir suite à la décision du studio Amazon en pleine controverse extra-cinématographique avec #MeToo, le dernier film de Woody Allen nous arrive enfin. C’est une réussite, renouant avec ses meilleures comédies new-yorkaises. Un jeune couple (Timothée Chalamet et Elle Fanning) y vit un bref mais très mouvementé séjour à Manhattan, avec son plein de rencontres variées, de rebondissements savoureux et de considérations existentielles ne se prenant pas trop au sérieux. L.D.

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Au nom de la terre

D’Edouard Bergeon. Avec Guillaume Canet, Veerle Baetens. Sortie prévue le 09/10.

Le 29 mars 1999, épuisé et criblé de dettes, le père d’Edouard Bergeon se donne la mort en ingérant des pesticides. Il avait 45 ans et était agriculteur. Ce trauma personnel et intime avait déjà inspiré au réalisateur français le documentaire Les Fils de la terre en 2012. Aujourd’hui, il revient sur la crise dramatique que connaît le monde paysan par le biais de la fiction. Devant sa caméra, Guillaume Canet et la Belge Veerle Baetens donnent chair à ce qui s’annonce comme une douloureuse saga familiale. N.C.

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Bacurau

De Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles. Avec Thomas Aquino, Barbara Colen, Udo Kier. Sortie le 25/09.

Associé au directeur artistique Juliano Dornelles, Kleber Mendonça Filho, le réalisateur d’Aquarius, se frotte au cinéma de genre avec Bacurau. Soit l’histoire d’un petit village du Nordeste dont les habitants ont la désagréable surprise de découvrir un jour qu’il est promis à une disparition violente, destin funeste auquel ils ne veulent se résoudre sans y opposer une résistance farouche. Ou quand la lutte des classes adopte les contours réjouissants d’un western (tendance spaghetti). Prix du jury à Cannes. J.F.Pl.

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Little Joe

De Jessica Hausner. Avec Emily Beecham, Ben Whishaw, Kerry Fox. Sortie le 13/11.

Little Joe, le titre du nouveau film de Jessica Hausner, la réalisatrice de Lourdes et Amour fou, désigne la création on ne peut plus singulière d’une phytogénéticienne (Emily Beecham, prix d’interprétation à Cannes), à savoir une fleur rouge vermillon ajoutant à sa beauté un intérêt thérapeutique, puisque son parfum aurait le don de rendre heureux. Et la chercheuse d’enfreindre le règlement intérieur de la société l’employant pour en offrir une à son fils adolescent. Le bonheur a toutefois un prix, au coeur de ce film d’anticipation brillant de la cinéaste autrichienne, qui enrobe son propos d’une esthétique aussi léchée que glaçante, la musique empruntée à l’oeuvre du compositeur japonais Teiji Ito amplifiant le malaise… J.F.Pl.

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Gemini Man

D’Ang Lee. Avec Will Smith, Clive Owen, Mary Elizabeth Winstead. Sortie le 09/10.

Will Smith, en tueur professionnel, face à un double rajeuni de lui-même entièrement réalisé par ordinateur? La nouvelle production de Jerry Bruckheimer est restée 20 ans à l’état de projet, le temps que le procédé de « dé-vieillissement » soit à la hauteur du souci de réalisme du film. On serait dubitatif si l’on ne trouvait aux commandes de ce thriller de science-fiction Ang Lee, un réalisateur ayant su, de L’Odyssée de Pi à Billy Lynn, faire de la technologie un adjuvant de sa vision artistique… J.F.Pl.

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La Fameuse invasion des ours en Sicile

De Lorenzo Mattotti. Sortie prévue le 23/10.

Virtuose transalpin excellant aussi bien en illustration qu’en peinture ou en bande dessinée, Lorenzo Mattotti avait conçu il y a six ans les décors et les personnages du Pinocchio d’Enzo D’Alò. Cette fois seul à la barre, il déploie pleinement tous les monts et merveilles de son inimitable palette graphique dans La Fameuse Invasion des ours en Sicile, adaptation enlevée du conte de Dino Buzzati saluée dans la section Un Certain Regard du dernier festival de Cannes. Un régal pour les yeux.

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C’est du belge

On attendait Adoration de Fabrice Du Welz et The Barefoot Emperor du tandem formé par Peter Brosens et Jessica Woodworth, mais les deux films font l’école buissonnière en cette rentrée. Récit d’un amour adolescent aux élans fantastiques censé venir clore la trilogie ardennaise du réalisateur bruxellois, le premier ne sortira finalement que le 15 janvier, après un passage remarqué à Locarno et bientôt au FIFF. Suite directe du très absurde road-movie mockumentaire King of the Belgians, le second, lui, aura le privilège d’une première mondiale au prestigieux festival de Toronto, et ne sortira chez nous que le 5 février.

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On se rabattra donc idéalement le 23 octobre sur By the Name of Tania, petit ovni documentaire au concept hybride passé par Berlin et signé par le duo Mary Jiménez/Bénédicte Liénard. Et plus encore sur la sortie, le 13 novembre prochain, du très beau Nuestras Madres de César Diaz, cinéaste guatémaltèque formé en Belgique. Produit par la boîte bruxelloise Need Productions, le film, Caméra d’or au dernier festival de Cannes, représentera le Plat Pays aux prochains Oscars. Quant à Filles de joie, le nouveau long de Frédéric Fonteyne et sa compagne Anne Paulicevich, il ne déboulera là encore sur les écrans que début 2020. Patience, donc.

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