Rentrée ciné: 10 films qui vont faire l’événement

Interstellar, de Christopher Nolan © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

De l’Interstellar de Christopher Nolan à White Bird in a Blizzard de Gregg Araki, en passant par Bande de filles (Céline Sciamma) ou Sin City 2 (Robert Rodriguez), zoom sur les temps forts de la nouvelle saison.

LE PLUS COSMIQUE: Interstellar

De Christopher Nolan. Avec Matthew McConaughey, Jessica Chastain, Anne Hathaway. Sortie: 05/11.

« L’humanité est née sur Terre. Elle n’a jamais été destinée à y mourir. » Christopher Nolan à la réalisation, Matthew McConaughey et Jessica Chastain devant la caméra, Hans Zimmer à la musique: si l’on ne tient pas là le film-événement de cette rentrée… Steven Spielberg devait initialement réaliser cette histoire de vaisseau interstellaire envoyé dans l’espace pour traverser un trou de ver censé lui permettre de parcourir des distances jusque-là infranchissables et découvrir une nouvelle planète habitable pour l’humanité. On compte désormais sur Nolan, fort des réussites fracassantes de Inception et de sa trilogie Batman, pour éviter les pièges tendus par ce blockbuster de SF hyper ambitieux situant ses enjeux au confluent de l’héroïsme mélo et du mysticisme cosmique.

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LE PLUS PHYSIQUE: Les Combattants

De Thomas Cailley. Avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs, Brigitte Roüan. Sortie: 10/09.

La première révélation de la rentrée, c’est lui! Un film osé, maîtrisé, drôle et brutal à la fois, fruit du désir d’un jeune cinéaste très doué, servi par une actrice en plein boom. Thomas Cailley narre la rencontre d’un jeune charpentier avec une fille bizarre, obsédée par la survie et s’y préparant de manière on ne peut plus physique. Face à Kevin Azaïs, Adèle Haenel (Naissance des pieuvres, L’Apollonide, Suzanne) est carrément formidable! Cette jeune personne peut tout jouer. L’avenir lui appartient.

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LE PLUS INTROSPECTIF: Mommy

De Xavier Dolan. Avec Anne Dorval, Suzanne Clément, Antoine-Olivier Pilon. Sortie: 08/10.

Pour son cinquième long métrage, Xavier Dolan s’attache à la relation tumultueuse prévalant entre une mère monoparentale et son fils de quinze ans, TDAH impulsif et violent, relation dans laquelle interfère bientôt une voisine énigmatique. Portée par un souffle puissant, et dispensant une émotion profonde, Mommy apparaît comme l’oeuvre d’une maturité précoce, entre parfaite maîtrise de la mise en scène, distribution millimétrée et folles audaces. Prix du jury amplement mérité à Cannes.

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LE PLUS TEEN: Bande de filles

De Céline Sciamma. Avec Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh. Sortie: 22/10.

Présenté en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs, le troisième long métrage de Céline Sciamma a fait vibrer la Croisette comme peu d’autres films cette année. Après les remarquables Naissance des pieuvres et Tomboy, la réalisatrice y trace le portrait de Marième, jeune fille black d’une cité de la banlieue parisienne vivant ses seize ans comme une succession d’interdits. Jusqu’au jour où la rencontre avec trois affranchies modifie la perspective du tout au tout. Prenant la vie à bras-le-corps, c’est là un film électrique, un condensé d’adolescence porté par une bande de jeunes comédiennes à l’énergie singulièrement galvanisante. Quelque chose comme La Fureur de vivre au féminin contemporain, pas moins.

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LE PLUS DÉVIANT: White Bird in a Blizzard

De Gregg Araki. Avec Shailene Woodley, Eva Green, Christopher Meloni. Sortie: 12/11.

De Gregg Araki, on était sans nouvelles depuis qu’il avait joué la partition de la fin du monde à sa manière dans Kaboom. Portrait d’une adolescente (Shailene Woodley, l’actrice qui n’en finit plus de monter) fracassée par la disparition inexpliquée de sa mère (Eva Green), White Bird in a Blizzard est son film le plus abouti, faisant la synthèse de son cinéma, tout en démontrant qu’il n’a guère d’équivalent lorsqu’il s’agit de photographier la normalité américaine dans ce qu’elle peut avoir de déviant.

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LE PLUS SOMBRE: Black Coal, Thin Ice

De Diao Yinan. Avec Fan Liao, Lun Mei Gwei, Xuebing Wang. Sortie: 05/11.

On attendait plutôt Boyhood de Richard Linklater, c’est finalement Black Coal, Thin Ice du Chinois Diao Yinan qui est reparti de la dernière Berlinale avec l’Ours d’Or, doublé qui plus est du prix d’interprétation pour Fan Liao -absolument épatant il est vrai. On ne hurlera pas au scandale, tant ce polar d’un noir d’encre transcende les limites du genre, pour s’aventurer, sur les pas d’un ex-flic désabusé enquêtant sur une sombre histoire de meurtres, dans l’arrière-cour d’une Chine blafarde dont la peinture n’est pas sans évoquer le cinéma d’un Jia Zhangke. La réussite est incontestable, venue donner à ce thriller efficace et tortueux une densité peu banale, par-delà la poésie funèbre et kitsch dont l’habille son réalisateur. Une découverte.

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LE PLUS GOTHIQUE: The Boxtrolls

De Graham Annable et Anthony Stacchi. Avec les voix de Elle Fanning, Simon Pegg, Ben Kingsley. Sortie: 15/10.

Après avoir eu les honneurs de la Mostra de Venise, les Boxtrolls sont attendus sur nos écrans mi-octobre. Mettant en scène les aventures d’un orphelin élevé par des trolls collectionneurs de déchets, le film de Graham Annable et Anthony Stacchi vient confirmer la singularité des productions Laika. Après Coraline et ParaNorman, le studio de Portland poursuit dans une veine gothique admirablement servie par le recours à l’animation en stop-motion. Le must animé de la rentrée.

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LE PLUS FLIPPANT: Gone Girl

De David Fincher. Avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris. Sortie: 08/10.

Maître incontesté du thriller sombre et tortueux, auteur de Seven, Zodiac ou autre Millenium, David Fincher s’attèle à un sujet sur-mesure avec Gone Girl, l’adaptation du best-seller Les Apparences, de Gillian Flynn. Soit l’histoire d’un homme dont la vie bascule avec la disparition de sa femme, tout semblant bientôt le désigner comme coupable, derrière leurs apparences de couple modèle. Et une plongée dans les ténèbres réunissant, dans les rôles principaux, Ben Affleck et Rosamund Pike.

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LE PLUS GRAPHIQUE: Sin City: A Dame to Kill For

De Robert Rodriguez et Frank Miller. Avec Eva Green, Mickey Rourke, Jessica Alba. Sortie: 17/09.

Critiques mitigées, recettes faméliques: le premier week-end d’exploitation de A Dame to Kill For avait des allures de flop retentissant outre-Atlantique pour le tandem Robert Rodriguez-Frank Miller. Reste que ce deuxième volet de l’adaptation des comics néo-noirs de Miller, bourré comme il se doit de femmes fatales, de flics véreux et de gros durs sensibles, aligne un casting stylé et vénéneux à souhait, et promet crânement un nouveau cocktail explosif de violence graphique.

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LE PLUS FURIEUX: Fury

De David Ayer. Avec Brad Pitt, Shia LaBeouf, Logan Lerman. Sortie: 22/10.

Loin de son personnage de lieutenant cabotin et cartoon dans le Inglourious Basterds de Tarantino, Brad Pitt incarne avec gravité, et un certain paternalisme, un sergent américain catapulté à la tête d’une mission suicide derrière les lignes ennemies à quelques jours de la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’occasion notamment de retrouver Logan Lerman, la jeune révélation de The Perks of Being a Wallflower, en chauffeur de tank inexpérimenté résolu à casser de l’ogre nazi, fût-il armé jusqu’aux dents et en large surnombre. Aux commandes de cette plongé furieuse au coeur de la guerre, David Ayer, pas du genre à faire dans la dentelle -il a scénarisé Training Day et The Fast and the Furious, a réalisé End of Watch et Sabotage.

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Côté Belges

Il ne faudra guère attendre pour voir nos cinéastes rayonner cet automne. Avec en particularité le fait que nombre d’entre eux la jouent international, réputation aidant! Prenez Erik Van Looy, rentré de son rêve américain avec un remake de son triomphe flamand Loft. La version hollywoodienne s’intitule… The Loft, et a pour acteurs principaux Karl Urban (The Lord of the Rings, Star Trek), Rachael Taylor (Transformers) et Wentworth Miller (la série Prison Break). Michael R. Roskam, inclus par la bible de l’industrie américaine du cinéma Variety dans la liste des « 10 réalisateurs à suivre », entend bien prolonger le succès fou de Rundskop avec The Drop, un thriller écrit par Dennis Lehane (Mystic River) et interprété par Tom Hardy (Bronson, The Dark Knight Rises) et Noomi Rapace (Lisbeth Salander dans les films adaptés de Stieg Larson). Et que dire de Fabrice Du Welz, qui ne nous propose pas un mais deux films? Un polar français radicalement noir avec Gérard Lanvin (Colt 45) et un film criminel fulgurant, Alleluia, qui secoua la dernier Festival de Cannes. On s’en voudrait d’oublier Stefan Liberski et son Tokyo Fiancée tourné (d’après Amélie Nothomb) au Japon avec l’épatante Pauline Etienne…

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