Patrice Chéreau est mort à 68 ans. Retour en vidéos sur cinq films majeurs de sa carrière de metteur en scène de cinéma.
Patrice Chéreau est mort ce lundi matin, à Paris à l’âge de 68 ans d’un cancer du poumon. Au cinéma, le metteur de théâtre a su s’imposer à travers une dizaine de films. Retour en vidéos sur cinq longs métrages marquants d’une carrière dense.
L’homme blessé (1983)
César en 1984 du meilleur scénario, le film sublime Henri, adolescent en proie à l’ennui dans une famille bourgeoise et qui rencontre par hasard Jean, un homme d’âge mûr. Attiré par ce dernier, Henri se prostitue pour être aimé. Jusqu’à une conclusion au-delà du tragique.
La Reine Margot (1994)
Lauréat de cinq Césars en 1995, le film revient sur la période quelque peu tendue qui précéda le massacre de la Saint-Barthélémy en France. De la chair et du sang, et surtout un défilé d’acteurs dirigés de main de maître, Isabelle Adjani en tête.
Ceux qui m’aiment prendront le train (1998)
« Ceux qui m’aiment prendront le train. Et puis il est mort. Alors ils prennent le train pour Limoges, tous. Les vrais amis et les faux-jetons; les héritiers, légitimes et les non-légitimes; la famille naturelle et non-naturelle. Il y a des familles qui ne se réunissent qu’aux enterrements. » Encore une fois, Patrice Chéreau décortique l’humain, et dirige avec brio une troupe de théâtre sur grand écran, Jean-Louis Trintignant et Pascal Greggory en tête. Onze nominations aux Césars.
Intimité (2000)
La bombe du Festival de Berlin 2001 dont il décrocha l’Ours d’or. Un homme et une femme, qui ne se connaissent pas, ont des relations sexuelles à heure fixe, dans un appartement abandonné, et en silence. Les deux acteurs ont des relations non simulées. Chéreau sublime le film d’une bande originale parfaitement sélectionnée.
Son frère (2003)
Son film le plus poignant. Deux frères qui ne se parlent plus depuis des lustres. L’un est en phase terminale. Ils se revoient, se parlent à nouveau et passent ensemble les derniers instants de l’un.
