Mostra de Venise, le film du jour (4): Philomena, de Stephen Frears

Stephen Frears, Judi Dench et Steve Coogan à Venise. © REUTERS/Alessandro Bianchi
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Avec Philomena, de Stephen Frears, la Mostra s’est offert une respiration bienvenue – on en veut pour preuve l’accueil triomphal réservé à ce feelgood movie lors de la projection de presse, samedi à la première heure.

Inspiré d’une histoire vraie, le film emboîte le pas à un duo en apparence mal assorti: Martin Sixsmith (Steve Coogan), un journaliste cynique revenu d’à peu près tout, et Philomena Lee (Judi Dench), dame d’un âge respectable dont il va se résoudre, bon gré mal gré, à écrire l’histoire. Et accompagner, pour ce faire, aux Etats-Unis, à la recherche d’un fils qui lui avait été arraché pour être adopté quelque cinquante ans plus tôt, après que, tombée enceinte encore adolescente, elle avait été expédiée dans un couvent irlandais.

Le simple exposé du « pitch » donne la mesure potentiellement sentimental(ist)e du sujet. Un écueil dont Frears s’accommode toutefois avec bonheur, assaisonnant le récit mélodramatique de son humour, de sa lucidité grinçante, quand il n’y va pas de quelque trait particulièrement acéré. De quoi faire de ce road movie beaucoup mieux qu’un voyage sur le fleuve tranquille des bons sentiments, la paire composée par Steve Coogan et Judi Dench achevant de faire de l’ensemble une savoureuse et émouvante réussite – on parie d’ores et déjà sur un prix d’interprétation pour l’un ou l’autre.

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