Mostra de Venise, le film du jour #11: Damsels in Distress

En direct de la Mostra, notre envoyé spécial prend le pouls du festival et épingle chaque jour le film qui est sur toutes les lèvres. Onzième et dernière étape: Damsels in Distress de Whit Stillman.

C’était il y a plus de dix ans déjà, et Whit Stillman signait, avec The Last Days of Disco, un film appelé à devenir culte. La vérité d’un jour n’étant pas celle du lendemain, le réalisateur américain n’allait pas tarder à tomber dans l’oubli, entamant une longue traversée du désert. C’est dire si l’on attendait avec quelque curiosité Damsels in Distress, le film consacrant son retour aux affaires et par ailleurs cerise annoncée sur le copieux gâteau vénitien.

Damsels in Distress est un film curieux, une college comedy comme le cinéma américain en produit désormais à la pelle, n’était un ton légèrement distancié. On y découvre un quatuor de jeunes filles bien décidées à révolutionner la vie d’un campus sur lequel les fratries ont jusqu’alors fait régner leur loi. Les demoiselles ont un sacré tempérament, en effet, qu’elles mettent notamment au service de la communauté en animant un centre de prévention du suicide pour étudiants (avec un régime antidépresseur à base de donuts et de claquettes), ce qui ne les prémunit pas pour autant du désarroi sentimental…

Voilà pour le contexte de leurs aventures, qui se regardent sans déplaisir, mais sans guère plus d’intérêt. Hybride étrange entre la parodie et le premier degré, Damsels in Distress ne fonctionne que par éclats sporadiques – ses numéros musicaux, en particulier, sont de jolies réussites. Insuffisantes toutefois à en masquer le caractère évanescent: aussitôt vu, aussitôt oublié…

Jean-François Pluijgers, à Venise

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