Critique

[Le film de la semaine] Hope, cru et sans concession

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Plongée glaçante dans sa sidération face à la maladie, ce douloureux drame domestique est porté par deux acteurs d’exception.

« Ceci est mon histoire, telle que je m’en souviens« , annonce d’emblée Maria Sødahl, scénariste et réalisatrice norvégienne de 54 ans qu’on disait, il y a peu, condamnée par une tumeur au cerveau. Ce récent face-à-face avec la mort, la cinéaste miraculée choisit de le raconter par le biais de la fiction et via un prisme éminemment subjectif qui refuse toute forme de sentimentalisme. Exposant sans fard ses problèmes de couple et les mécanismes dysfonctionnels de la vie de famille, Hope est, à l’arrivée, une expérience assez extrême, quasiment physique, qui va gratter là où ça fait mal pour mieux dire l’amour dans ce qu’il a de plus humain, et donc de plus fragile. Plongée glaçante dans sa sidération face à la maladie, dans ses angoisses, sa tristesse, sa colère et ses peurs, ce douloureux drame domestique porté par deux acteurs d’exception a le courage et l’honnêteté de ne jamais chercher à être aimable, de ne rien idéaliser. Un film cru et sans concession qui raconte le tunnel de l’épreuve d’une vie depuis la faible lueur vacillant à son bout.

Drame. De Maria Sødahl. Avec Andrea Bræin Hovig, Stellan Skarsgård. 2h05. Sortie: 14/10. ****

>> Lire aussi notre interview de la réalisatrice Maria Sødahl.

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