La Chine, futur pays du cinéma ?

Avenue of stars, Hong-Kong, China © Getty Images/iStockphoto
Tom Denis Stagiaire

Alors que ses revenus progressaient chaque année de plus de 30 %, le marché du cinéma chinois semble s’essouffler. 2016 marque la fin de cette ascension impressionnante. Les recettes n’ont augmenté que de 3,7 % contre 48 %, en 2015. Un marché qui est en phase de stagnation. C’est sans compter l’investissement d’un riche entrepreneur qui est sur le point de construire le plus grand studio de cinéma du monde.

Wang Jianlin, à travers sa société Wanda Group, veut faire de Qingdao la nouvelle cité orientale du cinéma. Son objectif est de renforcer le cinéma chinois et de donner un nouvel espace de jeu aux productions locales comme étrangères. Ce « Chinawood » comptera vingt studios, dont le plus grand du monde, d’une surface de 10.000 mètres carrés. En 2012, le conglomérat Wanda était devenu le plus important propriétaire de salles de cinéma au monde par son rachat du spécialiste américain des multiplexes AMC (American Multi-Cinema). En plus de diffuser les films dans ses salles obscures, le groupe veut produire ses blockbusters. L’année 2016 marque le début de son positionnement dans la production de films. En janvier, elle fait l’acquisition de la société de production californienne Legendary Entertainement et elle s’associe en septembre avec Sony Pictures. La volonté du milliardaire, Wang Jianlin, est de rapprocher son entreprise du cinéma américain pour que son nouveau complexe devienne la destination incontournable de l’industrie cinématographique en Chine.

L’Empire du Milieu met beaucoup d’énergie pour protéger et valoriser son cinéma. Le gouvernement a mis en place un quota de 34 films étrangers qui peuvent être distribués chaque année. Mais l’an dernier, sur les vingt films en tête du box-office chinois, neuf sont d’origine américaine. Toutefois, le film hongkongais « The Mermaid » est arrivé en première position de ce classement avec un chiffre d’affaires estimé à plus de 500 millions de dollars. Par la même occasion, cette comédie farfelue aux allures de sensibilisation écologique devient le plus gros succès de l’histoire du cinéma chinois.

Un cinéma en perte de vitesse, gangrené par les fraudes et les navets, mais qui a de véritables ambitions conquérantes. Le nouveau Matt Damon, « la Grande Muraille » en est d’ailleurs le reflet. Enrôlé en tant qu’arché il se voit défendre l’édifice contre une horde de monstres affamés. Un film qui sortira dans les salles belges le 18 janvier prochain.

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