Critique

[FILM DE LA SEMAINE] Orpheline

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Qu’il investisse une banlieue résidentielle dans Parc ou qu’il adapte Heinrich von Kleist dans Michael Kohlhaas, Arnaud des Pallières s’est imposé comme le tenant d’une démarche radicale.

D’ARNAUD DES PALLIÈRES. AVEC ADÈLE HAENEL, ADÈLE EXARCHOPOULOS, SOLÈNE RIGOT. 1H51. SORTIE: 05/04.

Inspiré de l’expérience de sa co-scénariste Christelle Berthevas, Orpheline, son cinquième long métrage, ne déroge pas à la règle. Le réalisateur s’y attelle au portrait d’une femme à quatre périodes de sa vie, incarnées chacune par une actrice différente. Tout commence lorsque, à peine libérée de prison, Tara (Gemma Arterton) débarque chez Renée (Adèle Haenel), directrice d’école ayant cru trop vite s’être délestée d’un passé qui va, dès lors, se dévider à rebours à l’écran. Et le puzzle d’établir la radiographie d’une existence chahutée, où la jeune femme flirtant avec les embrouilles (Adèle Exarchopoulos) s’efface pour une adolescente fugueuse (Solène Rigot), laquelle va bientôt céder le témoin à une enfant (Vega Cuzytek) happée par une tragédie. S’il peut désorienter un temps, le concept audacieux du film n’est pas étranger à son tranchant. Procédant par ellipses, des Pallières embrasse une réalité âpre, dont les déclinaisons successives sont reliées par une même urgence nourrie de rage de vivre. Suffocante, l’histoire vibre d’une intensité revêche à laquelle Adèle Haenel, en particulier, apporte une puissance peu banale.

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