Festival Anima, tout autour du monde

Tout en haut du monde © DR
Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Japon et Grande-Bretagne à l’honneur, Belgique en ouverture, Amérique bulldozer et France inspirée: la 35e édition du Festival international du film d’animation de Bruxelles se la joue globe-trotteuse. Invitation au voyage…

Petit bijou d’animation franco-danoise lové au coeur de la compétition internationale de cette nouvelle édition d’Anima, Tout en haut du monde, récit initiatique embarquant une jeune fille de l’aristocratie saint-pétersbourgeoise du XIXe dans une grisante expédition vers le Pôle Nord, en définit à vrai dire à lui seul l’état d’esprit: curieux voire défricheur, et lancé à la découverte du monde.

Première escale de l’aventure: l’archipel nippon. Véritable pionnier en matière de cinéma d’animation, celui-ci fera l’objet d’une expo, Proto Anime Cut: Visions du futur dans le film d’animation japonais, envisageant l’affaire sous l’un de ses angles les plus caractéristiques: le rétrofuturisme. Thématique à laquelle se propose de faire écho une vaste rétrospective à la Cinematek consacrée aux incontournables du genre (Metropolis, Avalon, Patlabor, Evangelion…), tandis que le festival se fendra d’un événement de taille: la projection d’Akira, le film culte de Katsuhiro Otomo, en version remastérisée. Côté professionnel, la section de la fameuse Tokyo University of the Arts cornaquée par Koji Yamamura, fer de lance de l’animation indépendante nippone, sera logiquement célébrée via un survol historique, des origines à nos jours, et une volée de travaux estudiantins. La sélection officielle des longs métrages ne sera quant à elle évidemment pas en reste puisqu’une poignée de solides avant-premières déboulent en droite ligne du pays du Soleil-Levant. On y pointera tout particulièrement The Boy and the Beast, la nouvelle production du surdoué Mamoru Hosoda (La Traversée du temps, Les Enfants Loups), et le Miss Hokusai de Keiichi Hara, prix du jury au dernier festival d’Annecy, mais aussi le très attendu nouveau Ghost in the Shell ou encore Doraemon, l’adaptation du manga hyper populaire du même nom. Toutes les pièces de ce focus maousse costaud convergeant dans une soirée spéciale Japon où le cinéma se frottera au cosplay, au karaoké et à la cuisine du cru. Dômo arigatô, vraiment, Anima.

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Made in Britain

Autre nation mise à l’honneur: la Grande-Bretagne, véritable laboratoire du cinéma d’animation en Europe dans les années 80. D’abord par le biais d’un programme surprise autour des 40 ans d’Aardman, le mythique studio de Bristol, qui verra le réalisateur Peter Lord (Chicken Run, The Pirates!) et le producteur David Sproxton (Wallace & Gromit: The Curse of the Were-Rabbit, Arthur Christmas) en personne prendre les commandes -l’occasion également de découvrir le nouveau court métrage maison: Shaun le mouton et les lamas du fermier. Ensuite, à travers une compilation de travaux innovants signés par une kyrielle de talents ayant profité, en pleine période d’austérité thatchérienne, de l’éclosion d’une chaîne de télévision contrainte par son cahier des charges d’aider la jeune création: Channel 4, émanation du service public toujours très active aujourd’hui, notamment en matière de séries TV (Black Mirror, Utopia…). Une sélection de films plus récents, un petit tour du côté des écoles et des maisons de production, ainsi qu’un DJ set dessiné autour d’Alice au pays des merveilles viendront encore compléter cet imposant volet british.

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Tous azimuts

Depuis l’autre côté de l’Atlantique, l’Amérique, moins exposée, n’en balance pas moins deux poids lourds, chacun dans son genre, en sélection officielle. Zootopia, dernier-né des studios Disney co-réalisé par le formidable Rich Moore (The Simpsons, Futurama, Wreck-It Ralph), plonge dans les entrailles d’une métropole uniquement habitée par des animaux, tandis qu’Anomalisa voit le petit prince déprimé du scénario indé Charlie Kaufman (Being John Malkovich, Eternal Sunshine of the Spotless Mind) se frotter à l’animation.

Côté belge, cocorico coco, puisque cet Anima s’ouvrira avec la projection, forcément en relief, du Robinson Crusoé de Vincent Kesteloot, long métrage s’avançant sous pavillon nWave Pictures, le studio bruxellois fondé par Ben Stassen (Fly Me to the Moon), spécialisé dans les films 3 et 4D. Mais on ne manquera pas non plus la séance consacrée au Cafard de Jan Bultheel, parmi les nombreuses reprises proposées par le festival.

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Reprises donc, mais aussi master class (du Hollandais Hisko Hulsing), making of (la série télé Lastman, le long métrage Dofus…), rencontres orientées webcréation, best of shorts, pubs, clips, nuit animée… La programmation de cette 35e édition, résolument internationale, est aussi pléthorique. Bon vent!

FESTIVAL ANIMA, DU 5 AU 14 FÉVRIER À FLAGEY, BRUXELLES. DÉCENTRALISATIONS À ATH, CHARLEROI, LIÈGE, MONS, NAMUR, ANVERS, GAND, LOUVAIN, OSTENDE. WWW.ANIMAFESTIVAL.BE

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