Critique

[Critique ciné] Bumblebee, back to the eighties

© Paramount Pictures
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

AVENTURE/SCIENCE-FICTION | Réalisé par Travis Knight (Kubo), le spin-off de la franchise Transformers ravive le souvenir des productions Amblin de Steven Spielberg. Une réussite.

Dernier film en date de Steven Spielberg, Ready Player One pavait son univers virtuel de références à la pop culture des années 80. Produit par ce même Spielberg, Bumblebee, le premier spin-off de la franchise Transformers, plonge pour sa part au coeur des eighties, cadre temporel d’un film renouant ouvertement avec l’esprit des productions Amblin de l’époque. L’on est toutefois dans l’univers des Transformers, et le prologue sur la planète Cybertron laisse craindre le pire, méga baston entre robots opposant Decepticons et Autobots, pour tourner rapidement à la confusion de ces derniers, l’un d’eux, B-127, étant expédié sur Terre afin de déterminer si celle-ci pourrait servir de base de repli aux siens. Et d’atterrir en 1987 dans une petite ville balnéaire californienne où il trouve refuge dans une casse de voitures, adoptant les contours défraîchis d’une VW Coccinelle jaune. C’est là que va le dénicher Charlie (Hailee Steinfeld), ado mal dans sa peau, fan des Smiths autant que de mécanique. Laquelle ne tarde pas à réaliser que la voiture, rebaptisée Bumblebee (bourdon), a des qualités extraordinaires, le duo devenant bientôt inséparable, mais se voyant exposé à diverses menaces, celle des Decepticons n’étant pas la moindre…

[Critique ciné] Bumblebee, back to the eighties

Humaniser les machines

Choix plutôt inattendu, la réalisation de Bumblebee a été confiée à Travis Knight, connu pour son travail au sein des studios Laika, spécialisés dans l’animation en stop-motion -il était lead animator sur Coraline, ParaNorman et The Boxtrolls, avant de signer Kubo. C’est peu dire que ce passage au « live action » se révèle concluant, le cinéaste conduisant le récit avec limpidité et feeling, pour privilégier, passée l’ouverture pyrotechnique obligée, la relation s’ébauchant entre la jeune fille et le robot plutôt que la surenchère d’effets spéciaux -bien loin donc des Transformers à la sauce Michael Bay. La réussite est incontestablement au rendez-vous, Hailee Steinfeld campant idéalement cette ado en quête de sa place dans le monde face à un Bumblebee au polymorphisme inspiré, robot éveillant bientôt des sentiments multiples -le parallèle avec E.T. est d’ailleurs tentant.

Avoir veillé à humaniser l’univers des Transformers n’est certes pas le moindre des mérites de Travis Knight, ce film d’aventure somme toute classique puisant aussi bien au registre de la « coming of age story » qu’à celui de l’amitié hors norme. Le tout porté encore par une solide dose d’humour et même de second degré, qui achèvent de faire de ce Bumblebee nostalgique mais pas trop un divertissement familial tout ce qu’il y a de plus fréquentable…

De Travis Knight. Avec Hailee Steinfeld, Jorge Lendeborg Jr., John Cena. 1h53. Sortie: 26/12. ***(*)

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