Cannes: The Square, une comédie grinçante au carré…

L'équipe de The Square, Claes Bang, Elisabeth Moss, Ruben Östlund, Christopher Læsso et Dominic West, sur la Croisette. © AFP/Loïc Venance
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Invité de dernière minute de la compétition, le Suédois Ruben Östlund est venu y apporter un peu de piment.

Invité de dernière minute de la compétition, le Suédois Ruben Östlund est venu y apporter un peu de piment avec The Square – du nom d’une installation que s’apprête à accueillir le musée d’Art contemporain de Stockholm, et se voulant « sanctuaire de confiance et de bienveillance. En son sein, nous sommes tous égaux en droits et en devoirs. » Voilà en tout cas pour les principes altruistes relayés bien fort par Christian (Claes Bang, excellent), conservateur apprécié même si un brin pédant dudit Musée. Un homme bien sous tous rapports, dont les valeurs vont toutefois être mises à l’épreuve des faits lorsqu’il se fait voler son portefeuille et son téléphone portable, sa réaction entraînant une série de dérèglements en cascade…

Entre drame et satire, The Square adopte les ressorts d’une comédie grinçante n’étant pas sans évoquer le Toni Erdmann de Maren Ade, qui avait enflammé la Croisette l’an dernier. Si, à l’instar de celui-là, le film ne fait pas l’économie de longueurs ni de facilités, Östlund n’en explore pas moins avec rigueur et élégance les thématiques qui irriguaient déjà son précédent Snow Therapy, et notamment la responsabilité et l’égoïsme, non sans passer au filtre de sa caméra l’effritement de la cohésion sociale comme les dérives des médias, parmi d’autres. Ce que l’on appelle un film-somme…

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