Berlin, au pied du mur

The Other Side of Hope, d'Aki Kaurismäki © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

De quoi sera faite la 67e Berlinale, premier festival majeur du calendrier cinématographique, dont le coup d’envoi est donné ce jeudi?

Le copieux programme (quelque 400 films, tous formats confondus) concocté par Dieter Kosslick et ses équipes ne manque assurément pas d’arguments. Si le festival s’annonce, comme le veut la tradition, engagé -on en veut encore pour preuve l’Ours d’or octroyé l’an dernier à Fuocoammare, de Gianfranco Rosi-, l’époque où Berlin constituait la plate-forme de lancement européenne de productions hollywoodiennes de prestige semble révolue, sauf à considérer que Logan, dernière apparition de Hugh Jackman sous les traits de Wolverine, constitue un must en la matière. Les temps forts de la sélection, il faut aller les chercher ailleurs, et notamment du côté du fort attendu The Lost City of Z de James Gray, de T2 Trainspotting, la suite apportée par Danny Boyle à son film culte, de Sage femme, où Martin Provost réunit Catherine Deneuve et Catherine Frot, ou encore de Django, biopic consacré à Django Reinhardt qu’interprète Reda Kateb devant la caméra d’Etienne Comar, le scénariste de Des hommes et des dieux.

Avec les nouveaux films de Hong Sang-soo (On the Beach at Night Alone), Volker Schlöndorff (Return to Montauk), Aki Kaurismäki (The Other Side of Hope), Sally Potter (The Party) ou encore Calin Peter Netzer, de retour avec Ana, mon amour quatre ans après l’Ours d’or de Child’s Pose, la compétition aligne quelques pointures du cinéma d’auteur. Section parallèle, le Panorama n’est guère en reste, où l’on relève, parmi d’autres, les présences de Luca Guadagnino avec Call Me by Your Name, Cate Shortland avec Berlin Syndrome, ou Bruce La Bruce avec The Misandrists, le Forum restant pour sa part l’espace le plus aventureux de la manifestation. Laquelle accueillera, côté belge, Sam Garbarski, retrouvant Berlin dix ans après Irina Palm pour Il était une fois en Allemagne…, un film situé dans un camp de personnes déplacées en 1946, et Philippe Van Leeuw, invité au Panorama avec Insyriated, inscrit dans une actualité brûlante celui-ci, puisqu’il y est question du quotidien d’une famille à Damas…

67E BERLINALE, DU 09 AU 19/02. WWW.BERLINALE.DE

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