Dag van de Dans, une première édition de haute tenue

Volcano, de Liz Kinoshita, sera l'un des nombreux spectacles montrés à Bruxelles. © Giannina Urmeneta Ottiker
Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Ce samedi 23 avril, la première édition de Dag van de Dans mobilisera une cinquantaine de lieux, en Flandre et à Bruxelles, pour mettre la danse contemporaine à l’honneur.

La danse contemporaine belge se porte bien, très bien même, merci pour elle, alors qu’elle a tendance a être plus reconnue à l’étranger que sur ses propres terres. L’opération Dag van de Dans (Jour de la danse) entend inciter le grand public à découvrir ce monde diversifié et éclatant. Il y aura des spectacles, bien sûr, mais aussi des ateliers pour adultes et enfants, des films, des répétitions ouvertes, des soirées festives et des expositions.

Parmi les dizaines de rendez-vous programmés, un se détache particulièrement par son ampleur et sa visibilité dans l’espace public: la Slow Walk participative organisée dans les rues de Bruxelles par l’impératrice de la danse belge, Anne Teresa De Keersmaeker. Un événement qui constitue à la fois un acte de résistance face au rythme effréné de la vie urbaine et une réappropriation collective de la ville. Samedi, à 11 heures, cinq groupes de danseurs partiront des cinq angles de la petite ceinture pentagonale de Bruxelles (Botanique, Yser, Porte de Hal, de Namur et de Ninove) pour une marche lente en direction de la Grand-Place. Durée: 5 heures. Rythme: 5 mètres par minute. Cette marche lente, pratique qui trouve son origine dans le bouddhisme et qui permet de prendre conscience de son corps tout en restant connecté avec l’environnement extérieur, est ouverte à tous, quels que soient l’âge et les compétences en danse. On pourra aussi rejoindre les cortèges en cours de route, grâce à une carte interactive permettant de les localiser en fonction de l’heure. Tous les participants se retrouveront ensuite à 16 heures sur la Grand-Place où se déroulera un workshop avec Anne Teresa De Keersmaeker intitulé My Walking is my Dancing (Ma marche est ma danse), principe qui se trouve à la base de plusieurs spectacles récents de la chorégraphe (En attendant, Cesena, Vortex Temporum…).

La rue prise d’assaut

Ailleurs à Bruxelles, le Kaaitheater, le KVS, le Beursschouwburg, Bozar et la Cinematek mettront la discipline sous les projecteurs avec notamment Wim Vandekeybus, Liz Kinoshita, Meg Stuart et Seppe Bayens. Molenbeek réitérera son opération Molendance et, là aussi, la rue sera prise d’assaut. Sur la place communale, une grande battle mélangera les styles, du classique au hip-hop en passant par l’afro. A 18 heures, une centaine d’enfants et de jeunes se réuniront pour un flash mob. En Flandre, on pointera au Single d’Anvers Les Labyrinthes du coeur, composé de trois chorégraphies du Ballet de l’opéra de Lyon, un parcours orchestré à Gand par le Vooruit et passant notamment par Les Ballets C de la B, Mind a Gap d’Anton Lachky à Alost et Fase, pièce historique de Rosas, à Sint-Niklaas. Une première édition de haute tenue… On sait que le terme « national » est difficile à manipuler en Belgique, mais est-il sot d’espérer qu’en 2017 cette initiative flamande s’étende aux institutions et au territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles?

Dag van de Dans, le 23 avril en Flandre et à Bruxelles. www.dagvandedans.be, www.mywalking.be

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