Hands Do Not Touch Your Precious Me, le nouveau spectacle de Wim Vandekeybus, a vu le jour ce 16 janvier en streaming live, en attendant des jours meilleurs. La force de frappe, déjà perceptible à l'écran, emportera tout sur scène.
Après Samedi détente et Unwanted sur les tragédies du conflit rwandais, Dorothée Munyaneza créait aux Écuries de Charleroi Danse Mailles, pièce sombre pour six femmes de la diaspora noire, illuminée par la présence de la chorégraphe.
Dans Quarantaine, Vincent Lécuyer explore les tourments d'une femme dont l'esprit traumatisé se déploie comme un champ de bataille. Un récit appuyé par moments mais sensible dans son incarnation.
Mélangeant comédiennes, vidéo, objets et marionnettes, "Normal" démarre en soulignant inventivement la violence symbolique qui peut être à l'oeuvre dans un Office de l'Emploi, mais s'égare en chemin.
La Compagnie Dérivation file un coup de jeune à Shakespeare en montant un condensé de Roméo et Juliette, tout juste créé au Théâtre de Namur. Une version qui file à toute allure et qui plaira forcément aux ados.
En posant Charles Baudelaire au comptoir d'un bar de fin de soirée, Benoît Verhaert nous révèle un spleen rock'n'roll du géant de la poésie, musique et voix à l'appui.
A quoi ressemblera notre vie dans cent ans, au-delà des catastrophes annoncées? Selma Alaoui se fait pythie et répond à la question dans Science-fictions, utopie futuriste qui parle aussi de la nature du théâtre et du quotidien des comédiens.
Jeanne Dandoy transpose au XXIe siècle la nouvelle d'Arthur Schnitzler Mademoiselle Else. À l'ère post-#MeToo, elle change aussi de narrateur. Cette fois, c'est Else qui raconte.
Virginie Strub et la Kirsh Cie déploient le deuxième volet de 137 façons de mourir à la Balsamine. Un répertoire grinçant et drôle, utilisant baignoire, WC et transpalette, de ce qui nous enfonce au fond du trou.
Françoise Bloch et ses comédiens jonglent avec les théâtres documentaire et poétique pour parler du ras-le-bol. Tout en relevant subtilement les incohérences menant au burn-out de la société contemporaine, Points de rupture nous réinvite à dire stop.
Présents au Festival Détours, les Bruxellois Oumar Diallo et Djimi Kahunda Kikonda osent dans Kifesh une danse (quasiment) sans musique, rythmée par la respiration et les percussions corporelles. Gonflé et convaincant.
Depuis Londres, le chorégraphe Wim Vandekeybus tentait pour la première fois une performance filmée en direct et visible en temps réel en live streaming. Draw From Within est une vraie prouesse technique, qui se heurte néanmoins à certains obstacles.
Le Rideau fait sa rentrée avec une mise en scène de son directeur en partance, Michael Delaunoy. Après La Ville, ce dernier monte à nouveau un texte de l'écrivain britannique Martin Crimp: Des hommes endormis, un match de catch verbal pour quartet nocturne.
Pour leur troisième spectacle ensemble, l'auteur et conteur italien Ascanio Celestini et le comédien belge David Murgia illuminent les invisibilisés de nos sociétés. Petits employés, SDF et migrants forment le peuple de Pueblo, en tournée.
Pour la rentrée de l'Atelier 210, Jean Le Peltier s'intéresse, par l'intermédiaire d'un robot-caillou, à ce drôle d'animal qu'est l'être humain. Son Zoo s'impose comme une fable d'anticipation aussi drôle que douce.
To Play or not to Play ouvre la saison du Théâtre Royal du Parc en se faisant miroir de la situation des théâtres en confinement. Et redonne le sourire aux spectateurs.
Spectacle post-Covid par excellence, Jonathan place face à face un homme et un androïde pour poser des questions fondamentales sur ce qu'on attend de nos machines dotées d'intelligence artificielle. Et sur ce qui nous distingue d'elles. Bien tapé.
Emmanuel Dekoninck et Gaël Soudron intègrent le plus célèbre héros shakespearien dans un scénario digne des frères -aujourd'hui soeurs- Wachowski. En passant, Le Prince de Danemark démontre par A plus B le rôle du théâtre dans nos existences. Balèze!
Un casque et un tabouret pliant : voilà les accessoires de cette expérience musico-théâtrale hors norme et Covid-proof qu'est Crépuscule. La mort y devient paradoxalement prétexte à la fête, et ça fait du bien.