Critique scènes (en ligne): Un regard masculin sur le consentement

© Karolina Maruszak
Estelle Spoto
Estelle Spoto Journaliste

Avec The One (et demi) Man Show, Salim Haouach observe la notion -apparemment pas si simple- de consentement depuis le côté de la lorgnette de l’agresseur. Un seul en scène court, mais percutant.

Le KVS s’allie pour la première fois à l’ASBL Ras El Hanout, basée à Molenbeek, pour produire The One (et demi) Man Show. Bénéficiant pour sa mise en scène du savoir-faire d’un des « visages » du Théâtre Royal Flamand, Pitcho Womba Konga (Kuzikiliza), ce spectacle est porté par Salim Haouach, seul en scène donc, en dialogue/écho avec la voix off de Sabrina Messoudi.

Ça commence dans un studio, en musique, sur le Même si les cartes de Laryssa Kim. « J’ai cru lire des signaux qui n’existent pas« , chante-t-elle. Et c’est bien de ça qu’il s’agira dans cette brève tranche d’une vie d’un animateur radio en pleine émission de libre antenne. Entouré de caméras, de son ordi et de sa table de mixage, Sami est « on air » et reçoit les messages d’auditeurs désirant nouer le contact avec un inconnu croisé en rue ou dans le métro. Et Sami d’évoquer sur les ondes son propre cas et Sarah, un amour qui a tourné court, il ne sait toujours pas pourquoi. Jusqu’à ce que la Sarah en question lui envoie un message en direct, destiné à lui éclaircir les idées.

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« Faire le premier pas, c’est ce qu’on attend d’un homme« , répète Sami alors que l’on suit le fil de ses pensées. Ailleurs, il se compare au héros face à un animal sauvage qu’il faut dompter, expliquant aussi qu’il a « appris à lire en elle« . Ainsi se dévident les clichés machos destructeurs, les idées reçues ravageuses sur la femme comme forteresse à conquérir, véhiculés entre autres par tout un pan du cinéma qui a fait croire qu’un baiser volé était automatiquement suivi d’une étreinte passionnée (exemple parmi d’autres, Leia et Han Solo). Comme s’il fallait d’office forcer la porte pour pouvoir entrer.

« Replay », « pause » et des phrases qui tournent en boucle: The One (et demi) Man Show emprunte à la logique de la musique qui se déroule, revient et se répète pour cette dissection d’un certain regard masculin toxique. Un spectacle bref, mais diablement efficace pour ouvrir le dialogue.

The One (et demi) Man Show: en ligne jusqu’au 21 mars via www.kvs.be

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