
Critique ciné: The Riot Club, un cinéma très « classes »
DRAME | The Riot Club s’inscrit dans une veine résolument british de films sur une société où le système de castes perdure.
Derrière les hauts murs de la vénérable et ô combien réputée université d’Oxford, les jeunes gens de bonne famille ne font pas qu’étudier. Des cercles existent, avec leurs agapes, leurs excès et leurs rituels de bizutage sous-tendus par ses sentiments de secret et d’appartenance, d’initiation et d’esprit de corps. Celui qu’imagine Laura Wade dans sa pièce aujourd’hui adaptée par Lone Scherfig s’inspire d’éléments de réalité, tout en poussant les choses à l’extrême. Les membres du Riot Club (baptisé en référence à un Lord de jadis) sont fiers de leur lignage. Mais la noblesse de naissance ne les empêche pas de s’abandonner à des dérives ignobles, violentes même… Investissant ce milieu très particulier à travers le parcours de deuxétudiants qui rejoignent le club, le film a parfois le trait appuyé. Mais il tire une grande force expressive de son jeune et remarquable « cast ». Tout en forçant la réflexion sur une lutte des classes ne se limitant sans doute pas au cadre chic et choc du Riot Club…
De Lone Scherfig. Avec Sam Claflin, Max Irons, Douglas Booth. 1h46. Sortie: 04/03.
Dans le Focus du 6 mars, les interviews de Lone Scherfig et Sam Claflin.
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