Mostra de Venise: Pour en revenir à Eddy Bellegueule

Finnegan Oldfield et Anne Fontaine © AFP/Tiziana Fabi
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

De Nettoyage à sec à Perfect Mothers, le cinéma d’Anne Fontaine n’a jamais été avare en aspérités. Cap maintenu aujourd’hui avec Marvin, découvert à Orizzonti, un film lointainement inspiré du roman autobiographique d’Edouard Louis Pour en finir avec Eddy Bellegueule.

Soit donc l’histoire de Marvin Bijou (incarné enfant par Jules Poirier et adulte par Finnegan Oldfield, l’un et l’autre excellents), jeune gay ayant grandi dans un environnement refusant d’accepter sa différence. Et qui va trouver presque fortuitement dans le théâtre matière à s’épanouir, adoptant le patronyme de Martin Clément, d’après le nom de la principale de lycée lui ayant ouvert de nouveaux horizons.

Abordant frontalement le destin de son personnage, Anne Fontaine ne fait pas toujours l’économie d’un certain voyeurisme – en particulier quand il s’agit de dépeindre un « encadrement » familial entretenant intolérance et préjugés à grand renfort de pastis. Pour autant, son film est une incontestable réussite, transcendant les faits en s’intéressant surtout au processus qui va permettre à Marvin d’affirmer son identité, s’affranchissant du déterminisme social avec la culture pour précieux sésame…

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