L’heure d’été: Almodóvar et les autres s’installent à Bruxelles

© ERIC DANHIER
Marise Ghyselings Journaliste

Le festival annuel du Cinéma Galeries est de retour avec ses projections en salles ou les pieds dans le sable à Bruxelles les Bains. Après Montréal, c’est au tour de Madrid d’être à l’honneur de la cinquième édition de L’heure d’été.

Chaque année, la saison estivale rime avec projections en plein air pour le cinéma. Pour sa cinquième édition, le festival indoor et outdoor du Cinéma Galeries a choisi de mettre à l’honneur l’atmosphère unique de Madrid comme ville du septième art. Une vingtaine de films seront diffusés dont treize gratuitement, les pieds dans le sable sur le site de Bruxelles les Bains.

Si Pedro Almodóvar et Madrid sont aussi indissociables que Woody Allen et New York, il n’est pas le seul à immortaliser la capitale espagnole sur grand écran. En plus de Volver ce vendredi 8 juillet, Hable Con Ella la semaine suivante et Todo Sobre Mi Madre en clôture, L’heure d’été nous vaudra de (re)découvrir gratuitement une partie de la filmographie d’Alejandro Amenábar (Abre Los Ojos, The Others), Alex de la Iglesia avec ses comédies obscures et décalées (La Comunidad, Balada Triste De Trompeta, Crimen Ferpecto), Guillermo Del Toro (El Labertinto Del Fauno), Carlos Saura (Cria Cuervos), Luis Buñuel et sa palme d’or en 1961 (Viridiana), Victor Erice et sa critique de l’Espagne franquiste (El Espiritu De La Colmena) ainsi que Vicente Aranda (Amantes). Les autres films seront projetés à l’intérieur, au Cinéma Galeries.

Madrid et son cinéma pluriel

Fief de mouvements artistiques importants, Madrid a également été traversée par plusieurs périodes politiques mouvementées qui ont façonné un cinéma diversifié et pluriel. Les longs-métrages présentés à L’heure d’été témoigneront de cette ville en constante mutation, de la période franquiste jusqu’à aujourd’hui.

Censure multiple, réduction des productions au minimum, la dictature de Franco représente la période la plus tragique de l’histoire du cinéma espagnol. Alors que certains réalisateurs exilés, tels que Carlos Saura et Luis Buñuel, sont contraints de tourner à l’étranger, le début des années 60 est marqué par une période de transition : la censure s’éteint peu à peu et des aides à la création voient le jour. Après la mort d’El Caudillo, le mouvement culturel Movida a touché l’ensemble du pays. Libérée du joug de la dictature, Madrid arbore un nouveau visage, moderne et effervescent. Cette explosion créatrice a pour représentant principal le réalisateur Pedro Almodóvar, l’homme qui aimait les femmes. Plus récemment, c’est une explosion de la production fantastique qui caractérise le cinéma espagnol. « La programmation est une tentative de montrer de façon non exhaustive ce que le cinéma espagnol a fait de mieux en terme de films fantastiques en laissant aussi une place aux productions transatlantiques prenant place en Espagne », c’est le cas notamment de The Others.

JUSQU’AU 7 AOÛT, AU CINEMA GALERIES ET À BRUXELLES LES BAINS.

La programmation complète et le prix des projections en salles sont disponibles sur le site de Cinéma Galeries.

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