Festival de Cannes – Jour 5: Outrage à la sélection

Au même titre que la chorégraphie incertaine qui voit, chaque matin à l’approche de 8h30, l’ensemble des journalistes accrédités converger vers le Palais pour la première séance de la journée, la consultation des revues professionnelles fait partie de ces gestes inlassablement répétés jour après jour par la faune cannoise…

Au même titre que la chorégraphie incertaine qui voit, chaque matin à l’approche de 8h30, l’ensemble des journalistes accrédités converger vers le Palais pour la première séance de la journée, la consultation des revues professionnelles fait partie de ces gestes inlassablement répétés jour après jour par la faune cannoise. La lecture de l’antépénultième page en particulier, avec ses tableaux des étoiles attribuées par divers critiques (la presse internationale dans Screen et la presse française dans Le film français) aux films de la compétition, constitue un baromètre intéressant de la manifestation.

Faut-il le préciser, à presque mi-parcours, le buzzomètre commence tout naturellement à s’affoler. Si, d’un côté comme de l’autre, Another Year de Mike Leigh a fort logiquement les faveurs des pronostics, Biutiful d’Alejandro Gonzalez Inarritu a séduit la critique hexagonale, là où son homologue internationale (et Focus avec elle) lui préfère La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier. Verdict dans quelques jours, alors qu’il reste une dizaine de films, et non des moindres, à visionner. Seule certitude: le bonnet d’âne semble bel et bien voué à Takeshi Kitano, dont le Outrage recueille un zéro pointé de part et d’autre. Avec son scénario famélique et son exécution baclée, sans même parler d’un propos douteux, le film porte assurément bien son nom. De l’avis général, il ne s’est d’ailleurs trouvé que Shit Year, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, pour rivaliser avec lui sur ce terrain-là…

Jean-François Pluijgers

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