Cadeaux : notre sélection de disques à offrir pour les fêtes

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Comme chaque année à l’aube des fêtes, Focus vous partage son choix d’articles culturels à offrir à vos proches.

Miles Davis Quintets “Stockholm live 1967&1969 Revisited”

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Cette réédition de deux concerts documente les débuts de la période électrique de Miles Davis. Parfois mal accueillie, cette aventure se révélera pourtant être l’un des temps forts d’une carrière qui amènera le trompettiste à enfanter du jazz-rock ou fusion, genre dont il restera la figure centrale. Captées en Suède, ces prestations le voient, en 1967, interpréter, à côté d’une poignée de standards, des compositions inédites sur des albums encore à venir (Miles Smiles, Sorcerer, Nefertiti). Qui dit nouvelle aventure dit aussi nouveaux musiciens. Le sax (ténor) de Wayne Shorter, la basse de Ron Carter, le piano d’Herbie Hancock et la batterie de Tony Williams, tous professionnels chevronnés, n’en constitueront pas moins des découvertes pour le public européen. Deux ans plus tard, Miles est de retour à Stockholm avec un quintette où seul Wayne Shorter (au soprano) est encore de l’aventure, le piano étant tenu cette fois par Chick Corea et la rythmique constituée du bassiste Dave Holland et du batteur Jack DeJohnette. Alors que le free jazz bat son plein, Miles sera la première superstar du jazz capable de se réinventer comme personne d’autre n’a su le faire à ce jour.

Distribué par Ezz-thetics (LC 91771). Prix: 25 euros.

Blondie – “Against the Odds 1974-1982”

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Disponible en quatre formats -jusqu’au 8 CD deluxe-, ce box plonge dans les caves du groupe new-yorkais aux 40 millions d’albums vendus. Soit leurs six premiers LP et ce qui les précède, pied d’appel aux fans via près de 50 démos et enregistrements peu ou jamais entendus. Y compris repêchés dans des cassettes d’époque. Il est clair qu’en écoutant les prises de 1974, le futur chemin de gloire commerciale (et critique) n’est pas évident. Sauf que d’emblée, la voix de Debbie Harry accroche par son phrasé à la fois hypersexué et virginal. Façon girl group sixties démonté par le New York décadent. Punk pour l’esprit, pas pour la forme, aguichante et pop. L’intérêt du coffret, avec livret copieux de photos, est de montrer comment les premières démos plutôt banales vont aboutir aux tubes intemporels. Que ce soit Denis, Heart of Glass, Atomic, The Tide Is High et le brillant précoce hip-hop Rapture.

Distribué par Universal. Prix: à partir de 46,99 euros.

The Beatles – “Revolver”

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On n’arrête pas le progrès. Cinquante-six ans après sa sortie, Revolver, l’album culte des Beatles, renaît de ses plus belles cendres. Revolver, c’est le disque de transition des Fab Four. Celui où ils passent de la pop à l’exploration. Celui à partir duquel le studio devient un lieu d’innovation et d’expérimentation. À l’époque, McCartney ouvre une galerie d’art, va voir des pièces de théâtre et écoute Karlheinz Stockhausen. Harrison se passionne pour Ravi Shankar et la musique indienne… Sur Revolver, assurément aussi leur plus jolie pochette (l’œuvre pop art de leur grand ami teuton Klaus Voormann), John, Paul, George et Ringo rendent hommage à leur dealer (Doctor Robert), font l’éloge de la paresse (I’m Only Sleeping) et s’offrent plusieurs envolées psychédéliques qui flottent dans l’air du temps. Cette réédition aux multiples formats plus ou moins enrichis et luxueux n’est pas une de ces initiatives vaines et mercantiles dénuées d’intérêt dont l’industrie détient le secret. L’album enregistré sur quatre pistes et initialement sorti en mono a bénéficié d’une toute nouvelle technologie, le démixage, développée par les équipes de Peter Jackson pour la série documentaire Get Back consacrée l’an dernier aux quatre garçons dans le vent. Elle a permis de recréer les multi-pistes à partir d’une intelligence artificielle et de proposer ainsi une toute nouvelle version stéréo de la bête. Chacun des morceaux a été retravaillé, remixé et remasterisé par Giles Martin (le fils de George, leur producteur historique). Un cadeau imparable qui s’adapte à toutes les bourses pour un disque qui a changé l’Histoire.

Distribué par Universal. Prix: à partir de 17 euros pour l’édition CD standard.

Kendrick Lamar – “Good Kid M.A.A.D. City”

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Avec Mr. Morale & the Big Stepper, Kendrick Lamar a incontestablement sorti l’un des albums de l’année. Il arrive précisément dix ans après Good Kid, M.A.A.D. City, qui avait transformé le natif de Compton en rappeur superstar -aux États-Unis, le disque fait même encore partie des dix références les plus vendues en physique de 2022. Un anniversaire (et un succès) qui sert de prétexte pour ressortir le best- seller emblématique avec une nouvelle pochette et dans un format particulier: la cassette!

Distribué par Universal. Prix: à partir de 14,99 euros.

Guns N’ Roses – “Use Your Illusion I & II”

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Sortis simultanément le 17 septembre 1991, Use Your Illusion I (le rouge) et II (le bleu) ne sont pas que les disques de la consécration pour la bande à Slash et Axl Rose. Ces deux albums incarnent une époque. Celle de November Rain (réenregistré avec un orchestre de 50 musiciens pour l’occasion) en boucle sur MTV et celle des freaks chevelus qui font peur aux touristes sur Sunset Strip. Les versions les plus luxueuses de la bête contiennent 97 chansons dont 63 pistes audio et vidéos inédites.

Distribué par Universal. Prix: à partir de 18,99 euros pour l’édition CD deluxe.

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