En une poignée d’années d’existence, la plateforme Netflix s’est imposée en actrice incontournable de la production de séries, en paradis de l’audace industrielle et formelle, malgré de récents bémols.

Lors de son lancement en Belgique en 2015, la plateforme de streaming par abonnement américaine Netflix avait lancé, depuis deux ans, d’un bloc, les épisodes des premières saisons de House of Cards puis Orange is the New Black, formidables produits d’appel pour la marque. La production tous azimuts de séries taillées pour le binge watching, qui s’affranchissent de contraintes de format et de périodicité fait désormais partie de l’ADN de Netflix: Marco Polo, Narcos, Bloodline, The OA, les Marvel Daredevil ou Jessica Jones… ont chacune constitué des événements. Netflix s’est enfin mué en terre d’asile pour le spin-off Better Call Saul (lire pages précédentes) ou le retour d’Arrested Development, qui y a trouvé une seconde vie après son arrêt sur les networks américains. Mais tout n’est pas rose au pays de Netflix: dans une interview donnée début juin à CNBC, le boss de Netflix Reed Hastings confirmait l’arrêt de deux séries: The Get Down (de Baz Luhrmann sur l’émergence du hip-hop) et surtout la très populaire et réussie Sense8 (des soeurs Wachowski). L’annonce du lancement de Gipsy, avec Naomi Watts en psy traversée de fantasmes à l’érotisme troublant, n’a pas calmé le mini-tsunami causé par la décision de Hastings, justifiée par un besoin d’audace (sic!) et de renouvellement. Petit récapitulatif subjectif de ce que la plateforme nous offre en ce moment d’indispensable, de discutable… et de médiocre aussi.

Texte Nicolas Bogaerts

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