Critique | BD

Young Shadow

3,5 / 5

Ben Sears, Editions Sarbacane

Young Shadow

128 pages

3,5 / 5
Colin Bouchat Journaliste BD

Shadow City le soir. C’est calme, beaucoup trop calme, pense Young Shadow qui veille, tapi dans l’ombre. Une bande d’adolescents qui maltraite un chien? Des policiers corrompus à la solde du mafieux local qui cherchent à s’emparer d’une mystérieuse clé? Le crime n’est jamais loin et Young Shadow le combat, muni de ses matraques, avec l’aide des habitants du quartier mais également d’une nouvelle venue toute cuirassée du nom de Super Spirale. D’une simplicité extrême, le scénario se résume à une succession de combats de rue, de pauses-pipi pour le chien et de visites chez les amis. Mais quand l’auteur nous entraîne dans les méandres de la ville, c’est magique. Très influencé par l’univers d’Akira Toriyama (le papa de Dragon Ball) et plus particulièrement de sa série Dr. Slump, l’humour pipi-caca en moins, Ben Sears imagine un univers qui oscille entre technologie et ethnicité. Il partage avec son illustre homologue japonais l’art de la disproportion humaine et une passion pour la technologie dont il adoucit les angles. Tout est rond et dodu dans son dessin: les gens, les immeubles, les véhicules, les robots, les chats, les oiseaux… Les cadrages frontaux ou axonométriques sans perspective ni profondeur de champ confèrent à l’ensemble un côté jeu vidéo vintage tout à fait délicieux. À mettre dans les mains de toute la famille.

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