Aya de Yopougon (tome 7)

© National

Elle nous avait manqué. Voilà douze ans que nous étions sans nouvelle d’Aya et de sa bande de Yopougon. Et sans surprise, on replonge dans leurs mésaventures comme si on s’était quittés hier. En guise de préambule, un trombinoscope aide toutefois à se rappeler des noms et des liens qui unissent cette joyeuse troupe qui gravite autour de la belle. Les retrouvailles sont aussi facilitées par la nature du récit: les différentes intrigues ne sont qu’un prétexte à une succession de tableaux. Les protagonistes, aussi attachants les uns que les autres, même les moins recommandables -les plus drôles?-, s’y débattent avec leurs problèmes, leurs joies et leurs a priori. Le dessin de Clément Oubrerie n’est jamais aussi bon que dans Aya. Il est clair, précis, et lumineux. Le travail sur la couleur des wax, des costumes et des ambiances de rue sont superbes sans en faire trop. Mais si la série fonctionne si bien, c’est grâce au scénario de Marguerite Abouet, Ivoirienne originaire de Yopougon, ce quartier populaire d’Abidjan qu’elle décrit. Et surtout grâce aux expressions du cru dont elle parsème savoureusement les dialogues. Ça sent l’authenticité et le vécu dans cette excellente série loin des clichés, qui montre une Afrique qui étudie, travaille et galère un peu comme partout ailleurs.

De Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, éditions Gallimard, 130 pages.

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