Critique

À la télé ce vendredi soir: Paprika

Paprika © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Le trop peu connu Paprika porte haut l’étendard de l’animation japonaise de science-fiction.

Dans le monde futur imaginé par le film, une machine révolutionnaire permet d’entrer dans les rêves et donc dans l’inconscient des patients traités en psychothérapie. Alors que l’engin est encore en phase de test, un exemplaire est volé, faisant se lever un vent de panique parmi les savants. Un usage malveillant du DC Mini pouvant avoir des conséquences catastrophiques… Une des scientifiques impliquées dans l’invention aura une idée de génie: se créer un alter ego (la Paprika du titre) et voyager dans l’univers des rêves pour y mener sa propre enquête, découvrir qui est le voleur et aussi quel est son but… Une histoire de fous, servie par un scénario délirant à souhait, et une imagerie empruntant notamment au psychédélique. La critique a vu des hommages à Terry Gilliam, David Lynch et Franz Kafka dans le film de Satoshi Kon, une oeuvre littéralement hallucinatoire où l’onirisme est poussé à sa quintessence par une inspiration narrative et formelle vraiment hors du commun. Les fausses pistes s’y multiplient à l’envi, défiant en permanence la capacité d’immersion et de compréhension du spectateur captivé, ébloui.

FILM D’ANIMATION DE SATOSHI KON. 2006.

Ce vendredi 3 mai à 22h45 sur Club RTL.

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