Critique

[À la télé ce soir] Woody Allen: a Documentary

Woody Allen © SWR/nfp marketing & distribution
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le 1er décembre, Allan Stewart Konigsberg, alias Woody Allen, fêtera son 80e anniversaire. 50 ans à tourner des films. Plus de 60 à se passionner pour le jazz (depuis qu’il a découvert Sidney Bechet) et à faire rire les cinéphiles et les autres de son inimitable humour névrosé…

Pour fêter l’événement, outre Annie Hall sur Arte, une soirée VIP (Blue Jasmine et Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu) sur La Une et un cycle hebdomadaire d’une vingtaine de films en VO sur La Trois qui commence ce mardi avec Bananas, la chaîne franco-allemande et la RTBF proposent ce lundi le même portrait du réalisateur juif new-yorkais.

Retour sur sa genèse. A 21 ans, Robert B. Weide travaille à Los Angeles comme coursier des producteurs et agents de Woody. Ces derniers lui permettent en 1981 de l’interviewer pour son documentaire sur les Marx Brothers (il s’est aussi intéressé à W.C. Fields, Mort Sahl, Lenny Bruce). Obsédé par Annie Hall, Weide l’invite par lettre à faire l’objet de son prochain film mais Allen décline (« Non merci ») avant d’accepter quand l’opiniâtre reviendra à la charge dix ans plus tard.

L’humoriste, l’auteur de chroniques pour le New Yorker, le clarinettiste, l’auteur dramatique, l’acteur, le cinéaste… Présenté à Cannes en 2012, Woody Allen: a Documentary le dévoile sous ses nombreuses facettes et casquettes.

Sa mère, sa soeur, son biographe, ses collaborateurs et acteurs, John Cusack, Sean Penn, Naomi Watts, Josh Brolin, Scarlett Johansson ou encore Pénélope Cruz (« Il a écrit les plus beaux rôles féminins de l’Histoire », dit-elle) interviennent comme Martin Scorsese pour raconter ce petit bonhomme qui décida de ne plus jamais se frotter au cinéma à moins de réaliser les films lui-même après le massacre de son premier scénario (celui de What’s New Pussycat qu’il ne va même pas voir au cinéma). Ce type qui ne se rend pas à la cérémonie des Oscars (dont il sortira grand vainqueur) parce qu’il doit donner un concert de jazz le même jour…

Il faut le voir avec sa vieille machine à écrire, ses ciseaux, ses agrafeuses, expliquer comment il met au propre ses manuscrits.

Récit de sa vie illustré par des scènes de ses films et des extraits d’interviews, Woody Allen: a Documentary nous promène là où il a passé son enfance. Evoque son amour de Bergman et de Fellini, son point de vue féminin, son questionnement sur l’existence de Dieu et la vie après la mort. Intéressant mais très bienveillant.

DOCUMENTAIRE DE ROBERT B. WEIDE.

Ce lundi 30 novembre à 22h25 sur Arte ainsi qu’à 00h00 sur La Une.

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