Critique

[à la télé ce soir] Lavilliers par Lavilliers

© THOMAS DORN
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Qu’on aime ou pas ce qu’il fait, Bernard Lavilliers reste un fameux personnage de la scène musicale française. Un bourlingueur. Un empêcheur de tourner en rond.

Un mec aux aguets pour la liberté, qui a passé sa vie à penser différemment et qui n’a pas par hasard donné sa voix au documentaire Le Temps des ouvriers. Il y a travaillé d’ailleurs, Bernard, à l’usine. Aux laminoirs, la nuit. « Je me suis barré à 19 ans. J’avais envie d’être aventurier d’abord. Et puis comment faire pour avoir un métier transportable de partout sans avoir à travailler sur des plateformes pétrolières ou dans l’armée? Je me suis baladé en faisant des chansons plus ou moins. Je faisais la manche. Je gagnais plus que mon père des fois. » Il y aura La Pizza du Marais avec Jacques Higelin et Renaud. La rencontre avec Eddy Barclay. Les grandes grèves et les occupations d’usine. « Mon fonds de commerce, c’est la lutte. C’est la bagarre. Le respect de la création et des gens qui bossent« , dit-il entre des images de répétitions avec Ray Barretto et les souvenirs de trips en Jamaïque. On the road again…

Documentaire de Bruno Le Jean. ***(*)

Mercredi 03/11, 23h05, France 3.

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