BLACK SESSIONS – EFFET COLLATÉRAL DE LEUR RETOUR SUR LES GRANDS ÉCRANS: LES DEUX PREMIERS VOLETS DES AVENTURES DES MEN IN BLACK FONT L’OBJET D’UNE ÉDITION EN BLU-RAY. DÉLECTABLE…

(1) DE BARRY SONNENFELD. AVEC WILL SMITH, TOMMY LEE JONES, LINDA FIORENTINO. 1997. 1 H 38. DIST: SONY. – (2) DE BARRY SONNENFELD. AVEC WILL SMITH, TOMMY LEE JONES, LARA FLYNN BOYLE. 2002. 1 H 28. DIST: SONY.

Nés de l’imagination de Lowell Cunningham, les Men in Black troquaient, en 1997, leur habit de papier pour un costard noir de cinéma qui devait leur aller comme un gant, l’univers des comics se mariant idéalement à celui de Barry Sonnenfeld, réalisateur à l’humour judicieusement décalé -voir, notamment, les épisodes de The Addams Family. Quinze ans plus tard, on retrouve avec un plaisir intact Jay et Kay (Will Smith et Tommy Lee Jones), les agents très spéciaux chargés de réguler la présence d’extra-terrestres sur Terre, et de prévenir d’éventuelles infractions.

En quoi ils auront fort à faire dans le premier volet de leurs aventures, puisque c’est rien moins que la destruction de la Planète bleue qui figure à l’agenda de Edgar the Bug, en une extension malencontreuse d’un conflit intergalactique. L’association entre Tommy Lee Jones et Will Smith (bientôt rejoints par Linda Fiorentino, plus fatale que jamais) fait merveille, et l’enrobage est à l’avenant, pour une comédie de science-fiction de la meilleure veine, où l’imaginaire le plus débridé -on a rarement vu galerie de créatures plus épatante, là où les gadgets pullulent, comme le neuraliser, effaceur de mémoire permettant aux MIB de préserver l’incognito des extra-terrestres- s’appuie sur une esthétique au rétrofuturisme séduisant. Tout au plus si le temps a quelque peu imprimé sa marque sur les scènes d’action, sensiblement moins tonitruantes que la norme du jour en la matière.

Extra-terrestre et top-model

Cinq ans plus tard, les Men in Black faisaient leur retour. Exit, cette fois, Linda Fiorentino, place à Lara Flynn Boyle, soit la redoutable Serleena, hydre maléfique ayant adopté des habits de top-model en lingerie fine pour venir menacer New York et la terre entière. Circonstances qui conduiront Jay à arracher Kay à sa retraite pour tenter d’y mettre bon ordre -encore faudrait-il lui faire retrouver une mémoire soigneusement neutralisée auparavant. Débutant sur un mode résolument parodique, Men in Black 2 privilégie plus l’action que son prédécesseur, enchaînant par une mémorable scène dans une rame de métro, littéralement avalée par un ver géant. Rick Baker, le responsable des maquillages, s’en donne par ailleurs à c£ur joie pour aligner les spécimens extra-terrestres les plus extravagants, pour un film capitalisant à l’évidence sur le succès de l’original, qu’il n’égale certes pas sans être indigne pour autant. Les deux volets des MIB sont livrés avec les compléments d’usage, en décryptant les aspects les plus divers, de la conception des créatures au travail de Danny Elfman, le compositeur attitré de Tim Burton, et digne héritier de Bernard Herrmann, signant là l’un de ses thèmes les plus fameux. En un mot comme en cent, délectable…

JEAN-FRANÇOIS PLUIJGERS

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