Critique

Viol, elles se manifestent

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Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Andrea Rawlins, la réalisatrice, confie que si France 2 souhaitait un documentaire « sur » le viol, elle ne voulait se lancer que dans un film « contre » cette abominable pratique.

DOCUMENTAIRE DE ANDREA RAWLINS. ***

Ce dimanche 25 novembre à 22h25 sur France 2.

Pas facile. Pas facile de tenir devant ces portraits de femmes meurtries. Dans un entretien qu’elle accorde à France 2, Andrea Rawlins, la réalisatrice de Viol, elles se manifestent, confie que si la chaîne publique souhaitait un documentaire « sur » le viol, elle ne voulait se lancer que dans un film « contre » cette abominable pratique. En France, un viol est commis toutes les 8 minutes, c’est dire si la problématique mérite qu’on s’y attarde. Face caméra, de manière la plus épurée possible, des femmes y relatent frontalement les dommages qu’elles ont subis. Les histoires sont forcément très dures à écouter. Elles sont relatées au présent, comme pour montrer que la souffrance est toujours là, et qu’elle n’est pas près de s’éclipser, même si ces témoins ont dû apprendre à vivre avec. Parmi ces victimes, Clémentine Autain, jeune femme politique dans le vent, raconte également son calvaire, consigné dans un livre, Un beau jour… Combattre le viol. Comme elle le signale dans l’entretien croisé qu’elle accorde aux côtés d’Andrea Rawlins, « le film participe de ce travail au long cours d’éducation populaire que l’on doit mettre en oeuvre pour libérer la parole. Pour la première fois, un nombre considérable de femmes s’inscrit dans une démarche combattante et raconte à visage découvert qu’elles ont été violées. » Et c’est nécessaire.

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