Critique

Southland

Une série policière américaine pas comme les autres qui allie complexité et ampleur du récit (des dizaines de personnages sont mobilisés ici, pour « couvrir » tous les pans de la vie policière de Los Angeles), casting impeccable et réalisation presque naturaliste en regard de ce qui se fait ailleurs dans le genre. Une excellente surprise.

SOUTHLAND, UNE SÉRIE NBC, CRÉÉE PAR ANN BIDERMAN. AVEC MICHAEL CUDLITZ, BENJAMIN MCKENZIEY, SHAWN HATOSY. ****
Dès ce mardi 17 avril à 20h15 sur La Une.

On parle rarement de séries policières dans ces pages. Parce qu’à notre humble avis, elles se ressemblent désormais toutes, et ne proposent que du remplissage de grille à bas prix, avec des intrigues interchangeables et un whodunit différent par épisode qui épargne aux auteurs de tenir un fil rouge plus exigeant sur une saison.

Dans cette optique, à première vue, Southland n’avait rien pour nous plaire, entre son tandem de héros ambigus (une recette appliquée dans toutes les productions du genre), sa localisation (Los Angeles, ses quartiers riches et ses gangs), et son déroulé journalier (un épisode = « une journée comme les autres » chez les flics de L.A.). Bien nous en a cependant pris de nous pencher sur cette série NBC, virée de l’antenne après la première saison pour cause de crudité du propos, et récupérée ensuite par TNT qui vient d’en terminer la diffusion du quatrième volet.

Elle allie en effet complexité et ampleur du récit (des dizaines de personnages sont mobilisés ici, pour « couvrir » tous les pans de la vie policière locale), casting impeccable et réalisation presque naturaliste en regard de ce qui se fait ailleurs dans le genre.

Au coeur de cette grande fresque, un jeune policier (Benjamin McKenziey) qui est amené à côtoyer un flic aguerri et désenchanté (Michael Cudlitz). Le téléspectateur suit leurs pérégrinations quotidiennes, entre braquages, réglements de compte, violences conjugales et truanderies ordinaires.

Filmé à hauteur d’homme et souvent à hauteur de volant, ce « road trip » intra-muros où rien n’est tout noir ou tout blanc débute à chaque épisode par une situation donnée, et montre ensuite comment ses protagonistes en sont arrivés là.

C’est noir mais pas que, c’est intelligent mais également divertissant: Southland est la série qu’on n’attendait pas, mais qui est immédiatement devenue incontournable.

Myriam Leroy

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