Robert Redford, écologie et télévision

Sundance Channel présentait jeudi deux films au Brussels Film Festival, l’occasion de découvrir plus en profondeur la chaîne télé qui est disponible chez nous depuis bientôt un an. Rencontre avec le texan Ed Palluth, en charge de la distribution internationale de la chaîne.

Créé sous l’impulsion de Robert Redford il y a plus de 20 ans, le festival de Sundance a toujours voulu mettre en avant les films indépendants en manque de médiatisation. Devenu depuis le plus grand festival de films indés d’Amérique, Sundance a lancé sa propre chaîne télévisée, qu’on peut aujourd’hui capter chez nous via Télénet ou Numéricable.

Le Brussels Film Festival, c’était l’occasion rêvée de partager avec le grand public une des plus grandes librairies de films indépendants. « C’est le premier festival européen avec lequel on travaille, explique Ed Palluth, on espère ainsi faire le lien entre les cinéphiles et les fanas de films indépendants qui préfèrent le petit écran. » Sundance Channel présentait Breaking Upwards et Quiet Little Marriage au festival avec un enthousiasme bien palpable. Quand on le questionne sur ses récents coups de coeur, l’américain n’hésite pas: « Je crois que Breaking Upwards est un grand film, j’espère profondément que les gens l’apprécieront. »

L’esprit de Robert Redford vole bel et bien au-dessus de la chaîne, avec un côté « green » très prononcé, de la programmation jusqu’aux gadgets distribués (pochettes DVD en carton recyclé, clés USB en bois…). « Il y a une vraie loyauté à cet esprit, même dans la promotion. Robert Redford est très impliqué dans la chaîne et ça nous inspire beaucoup », affirme Ed Palluth.

Côté productions propres, les séries de Sundance respectent bien cet esprit: dans Man Shops Globe, un baba baroudeur part à la recherche de trésors du shopping « à la source »; The Lazy Environmentalist, lui, ferait tout pour rendre n’importe quel fainéant un peu plus écolo; et la liste continue… « Brick City nous permet de montrer un aspect différent de la politique, de ce que ça peut être de réaménager une ville. Je pense que les gens aiment particulièrement voir comment ça se passe de l’autre côté de la barrière. »

Si Sundance Channel voudrait s’imposer comme source « sûre » de films indépendants et de qualité auprès du public, on ne peut que saluer l’intention louable. Une forme d’altermondialisme appliqué à la télévision?

Kevin Dochain (stg)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content