Critique

Punk

© Jean-Stéphane Sauvaire
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Un téléfilm plutôt bien torché sur un jeune gars de 16 ans, en plein délire punk. Juste, direct et costaud: assez rare pour être souligné.

TÉLÉFILM DE JEAN-STÉPHANE SAUVAIRE. AVEC PAUL BARTEL, BÉATRICE DALLE, MARIE-ANGE CASTA. ***
Ce vendredi 22 février à 22h25 sur Arte.

Douloureusement coincé entre le cinéma et les séries, maillons forts (l’un traditionnel, l’autre plus récent) de la fiction mise en images, le téléfilm parvient rarement à véhiculer le moindre intérêt. Surtout quand il est mis en boîte en France. Mais puisque l’exception confirme la règle, voici une fiction télé vraiment juste et bien torchée. Punk, c’est l’histoire (inspirée du roman Viens là que je te tue ma belle, du tout jeune Boris Bergmann) de Paul, 16 ans, un peu déboussolé par l’absence de son père et le caractère de sa mère (Béatrice Dalle, fiévreuse et convaincante), et qui brûle sa jeunesse dans les virées entre copains. Des copains à la marge. Des punks. Parfois des skins aussi, la limite est floue. Paul vit dans les ténèbres de l’adolescence, entre romantisme et délires trash…

Caméra au poing, Jean-Stéphane Sauvaire capte avec beaucoup d’authenticité cette vie de jeune bohême. Les acteurs sont assez justes, les situations aussi, et cela suffit déjà à placer Punk en dehors des sentiers fatigués du téléfilm français. Pour la petite histoire, Sauvaire, qui n’a rien d’un nobody (on lui doit notamment le long métrage Johnny Mad Dog), dirigera prochainement Robert « Twilight » Pattinson dans Mission: Black List, qui retracera la capture de Saddam Hussein par les forces armées américaines…

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