Critique

Mafiosa – Saison 3

© Angela Rossi / Image & Compagnie / Canal+

Mieux inspirée que par le passé, la série d’Hugues Pagan, reprise par Eric Rochant, commence doucement à trouver le ton juste.

MAFIOSA, UNE SÉRIE CANAL + CRÉÉE PAR HUGUES PAGAN. AVEC HÉLÈNE FILLIÈRES, THIERRY NEUVIC, ERIC FRATICCELI. ***

Dès ce samedi 25 février à 20h45 sur Be Séries.

A peu de choses près, on vous l’aurait déconseillé, ce Mafiosa. On aurait basé notre jugement sur ses 2 premières saisons, sur sa volonté un brin pathétique de sonner juste en sonnant faux. Puis, right on the buzzer, à l’heure de boucler ce magazine, on est tombé sur le DVD de la saison 3. Et là, (bonne) surprise. Bien entendu, Hélène Fillières, l’héroïne, n’a pas appris en quelques mois à jouer la comédie. On n’y croit toujours pas. Et il est probable que son rôle de mafiosa, cheffe du clan Paoli, serait toujours aussi peu crédible après la saison 187. Mais le cinéaste Eric Rochant, qui a repris la série créée par Hugues Pagan, semble commencer à trouver le ton, notamment avec des seconds rôles plus consistants et une intrigue gonflée en cohérence. Le premier épisode de cette 3e saison impose d’emblée un ton sérieux, grave, concerné, sans être théâtral. L’absence de notre compatriote Fabrizio Rongione, un peu à côté de la plaque dans les saisons initiales (son couple avec Sandra Paoli, était aussi improbable au niveau scénaristique qu’il était fatiguant sur le plan de l’interprétation), n’y est peut-être pas pour rien: sacrifié « précédemment, dans Mafiosa« , son personnage libère de l’oxygène pour d’autres.

Sans trop dévoiler les ressorts de l’intrigue, disons que cette nouvelle saison s’engage sur le coma de Jean-Michel Paoli (Thierry Neuvic, bouffeur de téléfilms et mafioso disons, gentiment crédible). La guerre qu’il a menée à sa soeur Sandra s’est ainsi achevée dans le sang, laissant place à de nouveaux enjeux liés notamment aux activités des sous-fifres, des seconds couteaux, des hommes de main. Une affaire de terrains à vendre nourrira cette nouvelle volée d’épisodes, mise en scène avec plus de maîtrise et d’autorité par Eric Rochant (Les Patriotes, Total Western…). Lequel place Mafiosa au rang des bonnes productions françaises, toujours influencées par la réussite du genre Outre-Atlantique, mais qui, quand on prend l’exemple de l’excellent Pigalle, la nuit, parviennent parfois à combiner authenticité locale et efficacité américaine. Dans le cas de Mafiosa, qui reviendra dès ce mois de mars pour une 4e saison, on est sur la bonne voie.

Guy Verstraeten

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